Dijon : “Manifester est un droit”, le syndicaliste Frédéric Vuillaume relaxé lors de son procès

Ce jeudi 20 mai, le syndicaliste de Force Ouvrière, très impliqué dans le mouvement des gilets jaunes à Besançon risquait jusqu’à un an de prison pour “délit d’attroupement” lors d’une manifestation contre la loi sur la sécurité globale en décembre 2020.

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Une soixantaine de personnes ont fait le déplacement pour le soutenir. Et défendre le droit à manifester pour tous. Frédéric Vuillaume, 49 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel. Il avait été interpellé par la police le 5 décembre 2020 alors qu’il quittait la manifestation contre la loi sur la sécurité globale. Il avait passé 44 heures en garde à vue. "Ce procès est totalement abusif. Je ne comprends pas pourquoi il a lieu. J'étais très surpris au moment de mon arrestation. Je cherchais mon chemin pour la place de la République. Il n'y avait eu aucun problème pendant la manifestation. Les policiers m'ont répondu et m'ont indiqué le chemin, et ensuite ils sont venus à six sur moi. Ils m'ont pris par les bras, les jambes et ils m'ont collé par terre... Ils m'ont crié 'Taser !'. Je n'ai rien compris. Ils m'ont dit 'Vous vous faites trop remarquer'. Je ne savais pas que c'était une raison d'arrestation. J'ai eu beaucoup de pression en garde à vue également, pendant 44 heures" confiait à France 3 Franche-Comté le Bisontin, à la veille de son procès.

A l’audience, le tribunal a requis 350 euros d’amende avec sursis. Et finalement prononcé la relaxe du syndicaliste, la quatrième qu'il connait. Une victoire pour cet homme qui depuis deux ans a effectué sept gardes à vue, toutes liées à son implication dans le mouvement des gilets jaunes. Sans compter les amendes et différents procès. 

C'est une victoire de la démocratie sur la répression policière et judiciaire

Frédéric Vuillaume, FO

"Je suis content d'être relaxé. C'est enfin une bonne décision de justice. Il n'y avait rien dans le dossier. Je continuerai à manifester au grand dam de ce ceux qui veulent m'en empêcher" a ajouté tout sourire le syndicaliste à la sortie du tribunal.
 

 

Amnesty International dénonce un acharnement judiciaire envers le militant

L'ONG Amnesty International était montée au créneau en amont de ce nouveau rendez-vous avec la justice pour Frédéric Vuillaume."Sa participation pacifique au mouvement a donné lieu à de nombreuses gardes à vue, arrestations, amendes et poursuites en justice. Son histoire est emblématique du harcèlement dont certains manifestants pacifiques peuvent faire l’objet en France" écrit Amnesty International. 

Les autorités françaises doivent cesser de traiter les manifestants comme des délinquants. Frédéric Vuillaume est un manifestant, pas un criminel.

Amnesty International

L’organisation de défense des droits de l’homme jugeait elle aussi ce nouveau procès totalement abusif. Sur le papier, Frédéric Vuillaume risquait un an de prison et 15 000 euros d'amende. 

 

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