Dijon : Une votation citoyenne pour se déterminer sur la loi travail

A l'initiative de la CGT, et sous une intersyndicale, une votation citoyenne est organisée par 7 organisations syndicales à Dijon, le 2 juin place de la République, et dans toutes les villes de France. Le but est d'occuper l'espace public pour démontrer l'opposition à la Loi Travail.

Un moyen de plus pour donner la parole aux citoyens

Par le biais de cette votation citoyenne, qui va se dérouler dans la rue, sur internet, dans les entreprises, l'intersyndicale souhaite redonner la parole aux citoyens, mais d'une d'une façon plus constructive.
Pour ou contre le retrait de la loi travail, les citoyens sont appelés aux urnes.

Au coeur de la contestation contre la loi Travail , des chiffres : Alors que plus de 70% de la population est opposée à la loi Travail et à l'utilisation de l'article 49.3, le Gouvernement dénonce les blocages et les grèves.

Les syndicats dénoncent la "Régression sociale" de monde du travail

La Régression sociale annoncée repose sur les éléments suivants :
  • Les accords de développement et de maintien de l’emploi :" Depuis la loi de 2013 des accords d’entreprise « défensifs » peuvent être conclus en cas de difficultés économiques. Ils peuvent imposer aux salarié-e-es des modifications de durée et d’organisation de travail ainsi que de rémunération, bien sûr en leur défaveur"
  • L’assouplissement du licenciement économique : "La définition des difficultés économiques demeure plus que large : perte d’exploitation, réorganisation, sauvegarde de la compétitivité, baisse de chiffres d’affaires, de commandes,… ne permettant plus au/à la juge d’apprécier le sérieux et la réalité des difficultés économiques et des licenciements."
  • Le référendum-chantage : "Possibilité pour les organisations syndicales minoritaires (30 % des voix aux élections professionnelles) de pouvoir demander un référendum pour valider un accord – régressif – signé avec l’employeur-euse. Ceci s’opposerait aux choix des salarié-e-s dans les élections professionnelles, mettant à mal le principe de représentativité des organisations syndicales et l’exercice du droit d’opposition"
  • Une médecine du travail au rabais et dévoyée : "Loin de chercher à la développer, le projet de loi El Khomri entérine une situation déjà fragilisée. La visite médicale d’embauche est réservée aux seule- s salarié-e-es affecté-e-es sur des postes présentant des risques particuliers, la périodicité des visites médicales est supprimée, la possibilité est ouverte à des non médecins pour faire les visites médicales et les études de postes"
  • La fonction publique également concernée : "Si ce projet de loi vise d’abord à modifier le Code du travail, les agent-e-s de la Fonction publique sont concernée-e-s, par solidarité bien sûr mais aussi par les régressions, qui pourraient être transposés dans le secteur public."
  • Pour les jeunes, le droit à l’avenir remis en cause : "Alors que les jeunes connaissent déjà la précarité pendant leurs études et leur insertion professionnelle, la loi travail est une véritable remise en cause de leur droit à l’avenir imposant de travailler plus pour gagner moins, tout en fragilisant leur parcours de vie en facilitant les licenciements."

Le reportage de Tiphaine Pfeiffer et Christophe Gaillard

Intervenants :
  • Serge Lamblin, Union départementale CGT21
  • Edouard Guerreiro, secrétaire départemental FO21
La campagne de votation citoyenne organisée par 7 syndicats au sujet de la loi El Khomri a commencé cette semaine dans les entreprises (depuis le 30 mai), mais aussi dans l'espace public. La CGT s'était installée au coeur de Dijon à la mi-journée, pour aller à la rencontre des citoyens et recueillir leur avis. Reportage de Tiphaine Pfeiffer et Christophe Gaillard

 

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