14 juillet. "On essaie d'avoir l'œil sur les expéditeurs": les douaniers à la recherche des feux d'artifices illégaux dans les colis

À l'approche du 14 juillet, les douaniers redoublent de contrôles à la frontière et dans les centres de tri postaux. Alors que leur vente a été interdite en France jusqu'au dimanche 16 juillet 2023, à Besançon, les agents fouillent minutieusement les colis suspects, à la recherche de paquets commandés à l'étranger.

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Les amateurs des lancers de pétards et autres feux d'artifices ne vont guère savourer le 14 juillet cette année. En raison des émeutes urbaines de fin juin, la vente et l'utilisation de tous les engins pyrotechnique sont interdites jusqu'au dimanche 16 juillet. Et les douaniers veillent à l'application des décrets préfectoraux. À Besançon, les contrôles des colis postaux ont été multipliés depuis le début du mois, afin d'intercepter les commandes qui auraient pu être lancées à l'étranger. 

"On est sur une période où on pense que les gens se réapprovisionnent"

Utilisés pendant les émeutes urbaines, y compris à Besançon, cette année, les feux d'artifices sont surveillés de près : "on cherche tous les engins pyrotechniques qui pourraient être utilisés comme des armes par destination" explique Bruno Ligiot, directeur régional des douanes, au micro de notre journaliste Emmanuel Rivallain. "Ce sont des mortiers utilisés sur des tirs tendus, les feux d'artifice qui peuvent être utilisés contre les forces publiques ou contre des bâtiments".

Interdits à la vente en France, ces feux d'artifices sont toujours commandables sur internet depuis d'autres pays. "Les mortiers et les feux d'artifices ont été distribués dans toute la France par le biais de ces colis" estime Bruno Ligiot. "On est sur une période où l'on estime que les gens se réapprovisionnent".

Pour chaque opération de contrôle, une dizaine d'agents sont mobilisés : "la difficulté, c'est de sortir le bon colis sur un volume considérable" explicite le directeur régional des douanes. "On sélectionne les colis sur la chaîne d'approvisionnement, notamment sur le pays de provenance, sur le poids du colis, la configuration".

Quand le facteur est accompagné des douaniers

"On a l'habitude des flux, on connaît les principaux sites qui sont suspects" complète l'un des agents mobilisés ce jour-là. Cette année, un grand nombre de colis illégaux découverts par les douaniers provenaient de Pologne et d'Albanie. "On connait quelques fournisseurs, donc on essaie d'avoir l'œil sur les expéditeurs sur les étiquettes".

Procédure surprenante, une fois un colis illégal identifié, les douaniers le laissent parfois arriver à destination... Mais ne manquent pas de l'accompagner. "On essaie en fonction des quantités de mettre en place des livraisons postales surveillées", décrit Bruno Ligiot. "On va refermer le colis et procéder à la livraison chez l'acheteur". 

La détention de matériels pyrotechnique peut entraîner une amende de 150 euros. Des poursuites devant un tribunal pénal sont également possibles.

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