Alors que les actes homophobes, biphobes et transphobes restent trop récurrents en France, une manifestation a eu lieu à Besançon, en amont de la Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie qui a lieu le 17 mai. Détails.
Malgré une pluie battante, 300 personnes se sont rassemblées samedi 15 mai à 14h30 au Parc Micaud à Besançon, pour manifester contre l'homophobie et la transphobie, à l'occasion de la Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie qui a lieu le 17 mai.
"Cette date est symbolique. Tous les ans, autour de cette date, on met en place des actions de sensibilisation. Nos droits évoluent, mais on s'aperçoit qu'il y a des secteurs où cela reste complètement figé, comme le milieu du sport par exemple. C'est important que chacun puisse se sentir bien comme il est, plutôt qu'être martyrisé psychologiquement. On ne se rend pas compte, mais cela peut casser des gens. Certains vont jusqu'au suicide" nous a expliqué Stéphanie Barbot, présidente de l'association Nouvel Esprit, rappelant par exemple que l'homosexualité était considérée comme une maladie mentale par l'OMS jusqu'en 1990.
Une hausse des actes homophobes et transphobes ces dernières années
En France, les mentalités évoluent mais le chemin est très long et sinueux. En 2019, le ministère de l’Intérieur a recensé 1 870 personnes victimes d’infractions à caractère homophobe ou transphobe, principalement des injures ou agressions, soit une hausse de 36 %. De plus, la même année, l’association SOS Homophobie s’alarmait de l’augmentation de 26 % du nombre de témoignages reçus en 2019, sur sa ligne d’écoute téléphonique et son site Internet. Dans le monde, plus de 60 pays pénalisent encore l’homosexualité alors que dans 12 nations, les homosexuels sont tout simplement condamnés à mort.
A Besançon, en 2019, nous avions rencontré Maël, un étudiant transgenre agressé plusieurs fois à la sortie de l'université de Franche-Comté. Ce dernier nous avait raconté la violence qu'il a subie et les traumatismes psychologiques qui en découlent.
Autre témoignage poignant recueilli par nos journalistes, celui de Cédric, rejeté par sa famille en raison de son homosexualité. "Mon père m'a dit que je n'étais plus son fils. Il a ajouté que j'étais malade" nous avait-il confié.
Ces dernières années, plusieurs agressions homophobes visant tout particulièrement des hommes, ont eu lieu au Parc Micaud, lieu de rassemblement de la marche LGBTA de ce samedi.
La municipalité de Besançon souhaite apporter sa pierre à l'édifice de la lutte contre ces discriminations en raison de l'identité de genre ou de l'orientation sexuelle. Dès que la météo le permettra, un passage piétons aux couleurs de l'arc-en-ciel sera inauguré dans les rues bisontines. Il se trouve rue Mégevand, entre l’esplanade des droits de l’Homme et le tribunal de grande instance. Trois autres doivent également être colorés.
Victimes d'homophobie, d'insultes, d'agressions ? Les associations d'aide en Franche-Comté :
Coordonnées de La Fondation Le Refuge :
07.81.95.22.76
besancon@le-refuge.org
Page Facebook de l'antenne Le Refuge en Bourgogne Franche-Comté
Coordonnées de l'association bisontine Nouvel Esprit :
06.18.91.65.83
stephbarbot25@gmail.com
Page Facebook Nouvel Esprit Lgbta
Collectif queer XYZ :
Page Faceboook