A Besançon, Colette Maestrati a publié "Malbrou (gh...) s'en-va-t-en-terre" aux Editions Persée... 40 ans après l'avoir écrit.
Elle a eu plusieurs vies. Après avoir été journaliste pour le Dauphiné Libéré, Colette Maestrati a longtemps travaillé dans la pub. Mariée deux fois, elle a passé sa vie à voyager. C'est d'ailleurs quand elle était au Liban que l'inspiration lui est venue. "Je me souviens très bien. J'ai écrit les trois premiers mots du livre, quand j'étais sur mon bureau. Et tout le reste s'est écrit tout seul. J'ai n'ai pas l'impression d'avoir écrit ce livre, j'ai l'impression qu'il m'a été dicté ".
La suite, elle l'a écrite à la machine à écrire. Plus de 650 pages qui racontent une histoire policière, entre drame et humour. "Les moments risibles, je les connais vu que je les ai écrits. Et pourtant, quand je me relis, je pouffe de rire comme les lecteurs !" lance-t-elle, sur un ton innocent.
Un nouveau roman et cinq nouvelles en projet
Depuis les années 1980, jamais Colette n'avait pensé à publier ce livre. Ses amies, qui ont lu ses manuscrits, l'ont motivée. "Plusieurs fois, j'ai abandonné. Je me disais que je serais sûrement morte avant." Les éditions Persée lui ont donné sa chance. Même si "cet éditeur participatif me coûte sûrement plus que ce qu'il va me rapporter" explique-t-elle, sans avoir le soucis du gain. "Et je préfère avoir 20 personnes qui me disent qu'elles ont passé du bon temps à lire mon livre, plutôt que de savoir qu'un riche américain en achète une centaine sans même savoir de quoi ça parle !"
Colette a sorti son livre en mars 2018. Elle aurait rêvé de participer aux Livres dans la Boucle, le week-end dernier à Besançon. Mais les organisateurs ne l'ont pas acceptée, pour le motif qu'elle a sorti son livre "trop tôt" pour eux qui privilégient les oeuvres publiées à la rentrée.
Ce n'est que partie remise pour Colette. Depuis quelques temps, elle planche sur un deuxième roman qui devrait sortir l'année prochaine. "Ainsi que 5 nouvelles, que j'avais aussi écrites au Liban il y a quarante ans". Qui peut l'arrêter ? "La mort seulement" rit-elle. "Je continuerai tant que je prendrai plaisir à écrire".