Aors que le procureur de Besançon Etienne Manteaux donnait une conférence de presse ce jeudi 25 avril pour faire le point sur l'affaire Narumi Kurosaki, Sylvie Galley, avocate de la famille de la jeune japonaise assassinée s'est exprimée, au nom des parents de la victime.
"Je serai très brève car la famille souhaite rester discrète, en raison de la pudeur qui est la leur" a débuté Sylvie Galley, avocate de la famille de Narumi Kurosaki, disparue à Besançon en décembre 2016 et dont la justice française est persuadée de son assassinat dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016. Me Gallay a souhaité prendre le parole juste après l'intervention d'Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon.La famille de la victime attendait beaucoup de l'interrogatoire de Nicolas Zepeda au Chili, en date du 17 avril 2019. "C'est un espoir inoui pour la famille de Narumi qui a accueilli cette nouvelle avec appréhension car c'est la première fois que Nicolas Zepeda va être entendu par la justice" avait expliqué Me Gallay en amont. Malheureusement, les espoirs des Kurosaki ont été anéantis par le mutisme dans lequel s'est terré le Chilien lors de son interrogatoire.
95 questions, "minutieuses" et extrêmement précises lui ont été posées durant sa confrontation avec les juges, en raison du grand nombre d'éléments à charge dont dispose la justice française. À chaque fois, pour chaque question, le jeune chilien a fait valoir son droit au silence (en savoir plus).
Un affront à la souffrance de la famille
"La famille de Narumi est en très grande détresse psychologique, exacerbée par le retour de la délégation française du Chili. La famille a eu la sensation que tout espoir de retrouver Narumi était révolu. Le silence du suspect a été vu comme un affront à leur souffrance, et aussi à leur quête d'espoir de retrouver le corps de leur fille" a détaillé l'avocate bisontine. "Le père de Narumi souhaitait exprimer, par mon intermédiaire, un sentiment de colère et de frustration. La famille avait placé de grands espoirs dans cet interrogatoire. Ils réalisent qu'il n'y aura aucune indication de la part de Nicolas Zepeda" a-t-elle poursuivi.
"Monsieur Kurosaki entend réaffirmer sa confiance en la justice française, dans les investigations qui sont menées. Les parents de Narumi Kurosaki espèrent être confrontés à Nicolas Zepeda lors d'un procès" a conclu Me Sylvie Galley.
Interrogée par nos confrères de l'Est Républicain, Honami Kurosaki, soeur de Narumi, a déclaré qu'elle n'avait aucun doute sur la culpabilité du principal suspect : "Bien sûr qu'il est coupable. J'ai passé beaucoup de temps avec Narumi et lui. Il était gentil avec moi mais tout ce qu'il voulait c'était avoir Narumi pour lui tout seul."