La session des assises du Doubs se poursuit à Besançon. Un homme de 53 ans est jugé. Il est accusé d'avoir étranglé et poignardé sa femme en octobre 2014 à Besançon.
Un père de famille de 53 ans, accusé d'avoir étranglé et mortellement poignardé sa femme de 33 coups de couteau parce qu'il pensait qu'elle le trompait, est jugé depuis mercredi 18 octobre devant la cour d'assises du Doubs. Le procès doit durer trois jours.
"Excusez moi. Je regrette. J'ai pété un câble". Cheveux poivre et sel et vêtu de noir, l'homme d'origine turque a essuyé quelques larmes dès le début de l'audience. Il a cherché à se poser en victime d'une vie conjugale chaotique.
Une peine allant jusqu'à la perpétuité
L'accusé est poursuivi pour "meurtre par conjoint" et "violences habituelles par conjoint". Le verdict est attendu vendredi. Le meurtre par conjoint ou par concubin est puni de la réclusion criminelle à perpétuité.
Il est accusé d'avoir étranglé et d'avoir poignardé sa femme à de multiples reprises dans leur appartement à Besançon le matin du 2 octobre 2014, parce qu'il était insatisfait de leur vie conjugale et convaincu que son épouse le trompait.
L'autopsie a révélé 33 plaies et des lésions de défense causées par deux armes blanches différentes. Plusieurs coups ont été portés lorsque la victime était à terre, et certains ont touché les organes vitaux. Une plaie profonde entaillant la bouche de part en part a été pratiquée post-mortem, un symbole de vengeance, selon un expert.
Un texto envoyé à sa fille juste après les faits
Après son crime, le quinquagénaire avait laissé un message vocal à sa fille pour lui dire qu'il avait tué sa mère et il avait prévenu la police.
Tout est parti d'une dispute au cours de laquelle, selon lui, sa femme l'aurait menacé et provoqué.
Les quatre enfants du couple se sont portés partie civile. Leur mère, âgée de 53 ans, a souffert de nombreuses violences conjugales. Elle avait fait part de son intention de divorcer deux mois avant le meurtre.
D'après sa fille, les problèmes entre les conjoints se sont accélérés en décembre 2013, quand la mère avait décidé de récupérer ses cartes bancaires, détenues par son mari. Ce dernier avait accusé un couple d'amis d'être à l'origine de cette volonté d'émancipation financière, attribuant même une relation extra-conjugale à sa femme avec l'homme de ce couple.