Le procureur de la République Etienne Manteaux a fait le point rapidement lors d’une conférence de presse sur l’enquête ouverte pour assassinat après la mort samedi 25 février d’un homme de 51 ans abattu dans sa voiture de plusieurs balles.
Que s’est-il passé samedi 25 février en pleine nuit dans le quartier des Vaites à Besançon, rue Anne Franck ? Les enquêteurs commencent à y voir plus clair. Vers 21 heures, Abdelkader Mesref est retrouvé mort dans une voiture Peugeot 208 dont il était le passager avant. C’est le conducteur qui a donné l’alerte très vite auprès de riverains. Il a raconté aux enquêteurs que le passage arrière, avait tiré sur la victime alors que le véhicule roulait. L’homme avait disparu lorsque les secours et les policiers sont arrivés sur la scène de crime.
Des balles de 9 mm dans le dos et l'épaule
La victime portait encore sa ceinture de sécurité quand elle a été tuée par une arme de calibre 9 mm, a précisé Etienne Manteaux, procureur de la République. Une balle l’a touché à l’épaule. L’autre tirée dans le dos a atteint un poumon et causé le décès du passager. Abdelkader Mesref était défavorablement connu des services de police. Il avait été condamné plusieurs fois à des peines de 3 à 6 ans de prison pour des faits d'association de malfaiteurs. Il a été impliqué dans la libération "d'une extrême violence", à l'aide d'une arme de guerre, d'un détenu qui avait simulé une blessure afin d'être transféré à l'hôpital. Il devait être jugé dans quelques mois pour racket sur un commerçant du quartier Battant.
Deux hommes en garde vue, mais relâchés
Le conducteur de la Peugeot 208 a été placé en garde à vue, il a expliqué avoir rendu service en véhiculant Abdelkader Mesref à la demande d’un tiers. Cet autre homme a été entendu lui aussi dans le cadre de la garde à vue. Les deux hommes ont été remis en liberté.
Une information judiciaire pour assassinat a été ouverte. Les enquêteurs espèrent pouvoir être aidés par des analyses techniques et ADN. Le tireur présumé, un homme d’une trentaine d’années est donc toujours recherché.