Besançon : campagne de sensibilisation contre la vitesse en ville, attention aux radars !

Affiches, sensibilisation jusque fin septembre puis en octobre contrôles radars et répression : la ville de Besançon veut diminuer la grande vitesse. D'importants moyens sont mis en œuvre : des radars enregistreront aussi les feux grillés.

La campagne de la ville était prévue depuis longtemps. Elle prend une couleur particulière quand on sait qu’une femme a perdu la vie dimanche 19 septembre, au matin, sur le boulevard Blum. Cette infirmière de 59 ans a été percutée sur le côté par un véhicule dans lequel se trouvaient deux jeunes. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’automobiliste roulait certainement trop vite « à environ 100 km/ heure » selon la justice. Il est même possible qu’un feu rouge ait été grillé. Ce boulevard est limité à 50 km/h, vitesse maximale pour toutes les rues en ville.

10 % des accidents de Besançon ont lieu sur ce boulevard, un chiffre stable au fil des années.

Pour la ville de Besançon, le constat est clair : « Force est de constater que les comportements des automobilistes se sont dégradés ces dernières années mais également suite à la crise sanitaire ; les vitesses sont fréquemment dépassées et les conducteurs sont également plus agressifs. »

Affiches et radars, puis sensibilisation et répression

Dans un premier temps, la campagne d’affichage sensibilisera les automobilistes, ensuite, l’arsenal de répression sera mis en place. Déjà, les affiches, grandes ou petites, elles assènent le message : « Ralentis, la ville n’est pas un circuit »

Pour que les automobilistes comprennent bien le sens de ces affiches, des contrôles radars seront effectués mais… sans verbalisation, sauf, évidemment, pour des vitesses beaucoup beaucoup trop excessives. Les policiers municipaux rappelleront les règles, bref le code de la route, aux contrevenants. Ils expliqueront aussi la campagne contre la vitesse trop élevée.

Preuve de la « compréhension » de la ville, elle indique où ces contrôles radars auront lieu : principalement aux abords des écoles et de tous les établissements scolaires, ainsi que « sur les zones de rencontres et les zones 30 méconnues des usagers ». Cette compréhension durera jusque début octobre et la répression commencera ensuite au rythme de 8 contrôles par jour. Les radars sont mobiles donc se "promèneront" en ville en des lieux différents tous les jours.

Et si la vitesse passait à 30 km/h partout en ville ?

La ville insiste : les contrôles se feront en fonction du trafic routier, de l’accidentologie matérielle et/ou corporelle, des constats des policiers municipaux et nationaux. Et c’est le préfet qui donnera son « feu vert » pour ces contrôles.

Nouvelles caractéristiques de ces nouveaux radars "intelligents" : ils enregistreront aussi les automobilistes qui "grillent" les feux rouges. À teme, ils pourront même repérer les automobilistes qui téléphonent en conduisant !

La ville termine son communiqué par ces mots : "L’objectif final étant bien que le message passé soit clair, facilement compréhensible par les usagers et cohérent sur le territoire, y compris au-delà de la ville centre, tout cela concourant à une ville apaisée, des déplacements sécurisés pour chacun et une tranquillité publique pour tous."

Juste une petite phrase attire l’attention du lecteur-automobiliste : « la question de la réduction de la vitesse sur territoire municipal va faire l’objet d’une réflexion. » Actuellement, 5 vitesses sont autorisées sur Besançon :  90 km/h (exemple : 4 voies au nord de Besançon), 70 km/h (ex. Châteaufarine Planoise), 50 km/h (réglementation en ville), 30 km/h (Zones 30), 20 km/h (Zones de rencontre).

Autrement dit, Anne Vignot, maire EELV de Besançon, est peut être tentée par les 30 km/h annoncés par Anne Hildalgo, PS, maire de Paris pour l'ensemble de la capitale...

 

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