Me Enguerrand Bagot avocat de la famille du jeune garçon annonce que ceux ci vont déposer plainte. Ils veulent comprendre ce qui s'est passé dimanche 15 septembre lors d'une patrouille de police dans le quartier Planoise.
Le jeune homme est toujours dans le coma au CHRU de Besançon. En face le quartier et la rue où s'est produit l'accident dimanche 15 septembre vers 17 heures. Son pronostic vital est engagé. "Les médecins essaient de le sortir du coma artificiel... Pour déterminer s'il y aura des séquelles neurologiques, il faut que Brahim se réveille" explique Me Enguerrand Bagot.
Me Enguerrand Bagot
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© Florence Petit - France Télévisions
Le mineur conduisait dimanche un scooter repéré par une voiture de la brigade anti-criminalité. Ses parents veulent comprendre ce qui s'est passé. Ils ont décidé de déposer plainte pour violences aggravées selon leur avocat. "La famille est en recherche de la vérité. Il ne s'agit pas d'accuser la police mais de savoir ce qui s'est réellement passé et comprendre les raisons pour lesquelles Brahim s'est retrouvé à prendre des risques" ajoute l'avocat.
Selon le Procureur de la République, le jeune garçon conduisait sans casque, le scooter sur lequel se trouvait un autre jeune de 18 ans avait une plaque dissimulée. Les policiers, qui circulaient dans une voiture banalisée, "ont fait demi-tour pour procéder à un contrôle" mais le conducteur "est monté sur un trottoir et a accéléré" pour prendre la fuite, le véhicule de la BAC le suivant, a ajouté le magistrat.
Selon le procureur, l'adolescent a "perdu le contrôle du scooter peu de temps après avoir évité deux piétons" et il a "violemment heurté quelque chose de dur au niveau de la tête". D'après plusieurs témoins, "le conducteur et son passager sont tombés seuls", sans choc avec la voiture de police, a souligné Etienne Manteaux qui invite "toute personne ayant des informations utiles pour comprendre les faits à se présenter à la police judiciaire de Besançon", en charge de l'enquête.
Lundi en début de soirée, une centaine de personnes se sont rassemblées spontanément pour apporter leur soutien à la famille du jeune garçon.
Condamné pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, le jeune Brahim était sous contrôle judiciaire depuis juin 2016 avec interdiction de paraître dans la rue où a eu lieu l'accident.
L'avocat de la famille de Brahim a déposé plainte et demande une enquête en toute impartialité menée par la gendarmerie. Il souhaite également avoir accès aux vidéos des caméras de surveillance qui n'aurait pas été braquée sur l'accident au moment du choc. Il regrette que la famille de Brahim n'ait pas eu de contact avec la police ou la justice depuis le soir de l'accident. "Mes clients apprennent les nouvelles par les journaux, ils ont l'impression d'être mis de côté" conclu l'avocat.