Une soirée débat est organisée vendredi 14 février, à 20h à Besançon, pour alerter sur le devenir de l'hôpital public et plus particulièrement sur le sort des soins en milieu rural et en psychiatrie. Plus tôt dans l'après-midi, un rassemblement est prévu au CHU Minjoz.
"Les laissés-pour-compte de la santé." C'est en ces termes que se définissent les organisateurs bisontins des actions de sensiblisation prévues le 14 février, dans le cadre d'un appel à la grève national pour sauver l'hôpital public. Depuis plusieurs mois, la grève des soignants et des personnels des hôpitaux publics ne cesse de durer. Les alertes sont nombreuses, les moyens d'action variés."Les conditions d'accès aux soins se détériorent, les délais d'attente s'allongent, le personnel est malmené. Maltraités par une logique gestionnaire et une exigence comptable, les hôpitaux sont devenus des lieux inhospitaliers" martèlent les personnels soignants en grève. À Besançon, un rassemblement est prévu sur le parvis de l'hôpital Minjoz, à 14h pour "une action visible". Plus tard, à 20h, une soirée débat est organisée en présence de Michel Antony, de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, du Dr Pons, psychiatre au CH St Ylie ainsi que le personnel soignant du CH de Novillars, spécialisé dans la psychiatrie et la santé mentale.
"De plus en plus de jeunes soignants arrêtent"
Le but de cette soirée à l'initiative du syndicat Sud santé ? Varier les actions et surtout sensibiliser le grand public aux problématiques des soins en milieux ruraux ainsi que dans les hôpitaux psychiatriques. Un état des lieux sera élaboré et des perspectives seront présentées aux personnes présentes.
"À Novillars par exemple, on a encore un budget global qui est reconduit mais qui est de plus en plus contraint. Les efforts sont de plus en plus importants. On se retrouve aujourd'hui avec des effectifs qui ne sont pas en lien avec nos missions d'accueil. À Rouen et au Havre, des collègues se sont mis en grève de la faim. Nous sommes victimes d'un point de vue purement comptable. Tout l'hôpital est en train de craquer. Quelqu'un qui est suicidaire, à qui on dit 'On ne peut pas vous prendre', on imagine bien les problèmes que cela peut poser..." se désole Gilles Monteiro, membre du syndicat SUD. Ce dernier pointe également du doigt "un budget annuel insufisant".
Les personnels soignants, astreints à une continuité des soins, contrairement aux autres professions en grève, continuent à se mobiliser pour faire réagir le gouvernement sur une situation qui semble vérouillée. "Jusqu'à présent les équipes tiennent, mais de plus en plus de jeunes soignants arrêtent" s'inquiète Gilles Monteiro. Les hôpitaux français, continuent quant à eux d'accueillir chaque jour des centaines de milliers de patients, dans des conditions qui se dégradent.
Infos pratiques
Vendredi 14 février à 20h
Centre Diocésain (20 rue Mégevand - Besançon)
Entrée gratuite
Lien vers l'événement Facebook.