Le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, a requis, vendredi 17 décembre, le renvoi devant la cour d'Assises du Doubs de l'homme accusé de violences sexuelles et de viol dans le quartier Saint-Ferjeux lors du Nouvel An 2000.
L'affaire était élucidée depuis 2019, l'instruction est désormais terminée. "Si les instructions suivent nos réquisitions, c'est la cour d'Assises du Doubs qui aura à connaître de cette affaire dans une prochaine session", a déclaré ce vendredi 17 décembre le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, à l'occasion d'une conférence de presse.
L'homme de 62 ans, accusé par deux jeunes filles de 13 ans d'avoir commis une agression sexuelle sur l'une et un viol sur l'autre, dans la nuit du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000 dans une cabine téléphonique dans le quartier Saint-Ferjeux, va donc être renvoyé devant la cour d'Assises de Besançon pour "agression sexuelle" et "viol".
Un "cold case" résolu en 2019
L'affaire avait connu un dénouement judiciaire inattendu en novembre 2019. Les victimes présumées avaient porté plainte après les faits en 2000. Le dossier avait être clôturé et réouvert à deux reprises avant qu'il ne soit complètement fermé en 2006.
En 2019, le mis en cause, après avoir volé une tronçonneuse dans un cadre professionnel et faisait l'objet d'une procédure pour atteinte aux biens, a vu son profil génétique être prélevé ce jour-là et comparé au fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).
"Dès lors que nous avions un élément d'ADN dans notre enquête qui avait été prélevé sur le combiné téléphonique qui avait été utilisé par l'une des jeunes filles victimes pour frapper à la tête de son agresseur, on avait l'ADN d'un suspect. Et cet ADN a été révélé suite à l'inscription de cet individu à l'automne 2019", poursuit Etienne Manteaux.
Le mis en cause n'a pas été identifié dans d'autres dossiers
"Il a été mis en examen" le 14 novembre 2019 pour viols et agressions sexuelles sur mineures de moins de quinze ans. Le procureur avait demandé que l’homme, encore présumé innocent, soit placé en détention provisoire. Il est actuellement sous contrôle judiciaire.
Selon le procureur, alors que l'instruction est terminée, "l'homme n'a pas été identifié dans d'autres dossiers où il aurait pu être l'auteur potentiel".