Besançon : "un palier inadmissible a été franchi", les syndicats écrivent une lettre ouverte au préfet du Doubs

Après la violente scène filmée samedi 30 mars à Besançon lors d'une manifestation de gilets jaunes, les syndicats CGT, Force Ouvrière, Solidaires et FSU dénoncent des violences policières inacceptables. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Samedi, une vidéo montrant un manifestant violemment frappé à la tête par un policier a provoqué l'ouverture d'une enquête IGPN à Besançon. La scène extrêmement violente, filmée par Média25, a provoqué de vives réactions.

Les syndicats CGT, Force Ouvrière, Solidaires et FSU, régulièrement présents au sein des cortèges de gilets jaunes et mobilisés particulièrement samedi 30 mars, transmettent à la presse ce mardi 2 avril une lettre ouverte au préfet du Doubs, Joël Mathurin. Ils dénoncent "des gazage à bout portant devant le rectorant sur des militant-e-s pacifistes" et "des violences policières inacceptables".
 

"La politique de la terreur ne fonctionne pas"


"Samedi dernier un palier inadmissible a été franchi : gazage à bout portant devant le rectorat sur des militant.e.s pacifistes, dont des représentant.e.s syndicaux/cales puis emploi de grenades contre une foule bon enfant majoritairement composée de familles. Une nouvelle fois des violences policières inacceptables ont été commises sur un gilet jaune matraqué au visage comme l’atteste une vidéo de presse et contrairement à vos déclarations dans les médias.
Voulez-vous nous mettre à genoux comme les lycéens et lycéennes de Mantes-la-Jolie ? La politique de la terreur ne fonctionne pas, la répression ne fait qu’attiser la colère profonde"
explique la lettre ouverte.

Avant de conclure : "Nous dénonçons Monsieur le préfet la doctrine du maintien de l’ordre à « la française » et appelons au rejet de ses lois liberticides et à une réponse politique et non policière aux revendications mises en avant dans les manifestations".


Le SNES-FSU réagit également


La section académique du SNES-FSU de Besançon a réagi dans un communiqué diffusé ce mercredi 3 avril : "Le préfet s’est quelque peu arrangé avec la réalité lors de ses premières déclarations, portant le discrédit sur tous les manifestants, accusés de faire le jeu de la violence. Depuis, devant le tollé national déclenché par les images, il a décidé de saisir l’IGPN. Cette décision a minima ne peut faire taire les questions que posent l’attitude des forces de l’ordre à Besançon lors des manifestations de samedi. Par ce communiqué la section syndicale académique du SNES-FSU dénonce la répression excessive subie par les manifestants samedi 30 mars à Besançon. Depuis le début du mouvement des gilets jaunes dans la ville, le recours à la force systématique et sans précédent ne peut se justifier par un quelconque climat de tension ou la présence de supposés « casseurs »".

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information