Une grève nationale des psychologues est prévue ce jeudi 10 juin. A Besançon, le rassemblement est prévu devant l’Agence Régionale de Santé à la City à 13h30. Explications.
Un préavis de grève national des psychologues a été déposé pour ce jeudi 10 juin. À Besançon, un rassemblement est prévu ce jour devant l'ARS, à 13h30. Pourquoi les psychologues manifestent-ils ?
Revalorisation et postes supplémentaires
Les professionnels mobilisés alertent tout d'abord sur le salaire de début de carrière. Il est inférieur à celui des infirmiers et le "Ségur de la santé" exclut la revalorisation des psychologues. Ces derniers souhaitent donc que leur salaire soit augmenté. Ils demandent également l'accès direct du public aux consultations des psychologues dans les établissements de la Fonction publique hospitalière.
Les manifestants souhaitent également une réduction de la précarité et des temps partiels, dans des métiers de plus en plus sollicités, notamment depuis la crise sanitaire, sociale et économique liée à la pandémie de Covid-19.
"Nous souhaitons également l'ouverture de postes à concours ainsi que la création de postes dans les CMP, EHPAD et services hospitaliers ne disposant pas de psychologue" précise le communiqué diffusé par les organisatrices du rassemblement. Pour finir, les psychologues souhaitent le respect de leur autonomie dans le choix des méthodes et outils utilisés auprès de leurs patients.
"Nous serons rejoints par les psychologues du CHS ( Novillars) ainsi que les psychologues de Dijon. Un petit comité (4 psychologues – 2 CHU + 2 Novillars) sera reçu par Monsieur Cirillo, adjoint au directeur de l'organisation des soins et responsable du département ressources Humaines du Système de santé à l’ARS" nous précise Audrey Dahoui, psychologue au CHU de Besançon.
Une forte hausse des troubles psy
Aux urgences psychiatriques de Besançon, les admissions d’enfants et adolescents ont été multipliées par 3 à 4. “On a beaucoup de crises suicidaires jusqu’à des passages à l’acte mais aussi des pathologies anxio-dépressives ainsi que des troubles du comportement. Les troubles du comportement alimentaires ont également été multipliés par 2 à 2,5 mais nous sommes en train d’analyser les chiffres” détaillait pour France 3 Franche-Comté Sylvie Nezelof, cheffe du service psychiatrie infanto-juvénile du CHRU de Besançon, tout en précisant que les services psychiatriques subissent, comme les autres services hospitaliers, une saturation.