Besançon : les trois sangliers qui se sont aventurés dans un square du centre-ville ont été euthanasiés

Trois animaux étaient depuis ce lundi 20 janvier au matin pris au piège à l'intérieur du square Castan, en plein coeur historique de Besançon (Doubs). La police a condamné l'espace et sécurisé les lieux. La décision a été prise de les anesthésier puis de les euthanasier.

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Les trois sangliers ont été capturés et emmenés à Bregille à la fourrière pour animaux pour y être euthanasiés.

A 15 heures, les agents du service biodiversité de la ville et les louvetiers ont procédé à la sédation des trois sangliers qui s'étaient réfugiés au cours de la nuit dans ce square urbain où la végétation est présente. L'opération a pris plus d'heure avant de placer les animaux dans des cages de transport. La décision d'abattre les animaux sur place, un temps évoqué n'a pas été celle choisie au final par la Préfecture. 

"Les sangliers sont en train d'être flèchés, ils seront ensuite euthanasiés" nous explique sur place Samuel Lelièvre, directeur de la biodiversité et des espaces verts à la ville de Besançon. Au loin, derrière un périmètre de sécurité élargi on aperçoit les agents municipaux intervenir avec leur fusil hypodermique. 

La décision de capturer les animaux et de les euthanasier est justifiée par les autorités du fait de la présence en nombre de sangliers sur le secteur de Besançon. Autre argument, la présence de produit anesthésiant dans le corps des animaux. S'ils étaient relâchés, puis tués dans les jours qui viennent pour être consommés, il y aurait une possibilité de risque sanitaire pour les consommateurs, ajoute Samuel Lelièvre. 
 



Dès 7 heures ce matin, le secteur du square avait été sécurisé par la police. Les animaux ont été aperçus vers 6h.  Les trois jeunes sangliers pesaient environ 40 kilos. Les louvetiers arrivés sur place ne privilégiaient pourtant ce matin pas la thèse de l'anesthésie des animaux "car il faut connaître leur poids exact" expliquait un des louvetiers présent sur place. Il est très difficile d'évaluer la dose correcte à administrer, et un sanglier mal anesthésié peut être dangereux s'il se réveille.


L'association Humanimo, s'était opposée dès ce matin à l'abattage des animaux


"On dit non, les animaux ne doivent pas trinquer encore et toujours de la sottise humaine et de la gestion calamiteuse du "gibier". Nous demandons que les animaux soient endormis, et ramenés dans la forêt !" clamait l'association sur sa page Facebook. "On a évité le fusil pour éviter le traumatisme urbain, mais on aurait pu sédater ces animaux et le mettre dans un parc comme celui de Chailluz" regrette Michel Baverel, référent faune sauvage au sein de l'association. 

"Des sangliers, il y en aura de plus en plus dans les villes. Pour nous, il y a une non gestion de la faune sauvage faite depuis des années par les chasseurs, nous demandons à ce que tout le monde se mette autour de la table pour discuter de cette gestion" confie Martine Landry, porte-parole d'Humanimo à Besançon. Selon elle, le réchauffement climatique, l'étalement urbain, les échappées de sangliers doivent être pris en compte.

"On laissé la main mise au système cynégitique... On a une vue aujourd'hui de notre espace sauvage qui est erronée et dénaturée. Il n'y a pas de prolifération de la faune sauvage, les comptages sont erronés volontairement ou involontairement" ajoute Michel Baverel pour qui les chasseurs ne devraient pas avoir  à réguler la faune sauvage. "Elle se régule toute seule" estime-t-il.
 
   


19 sangliers "urbains" tués ces dernier mois par les louvetiers à Besançon


Depuis août 2019, 19 sangliers ont été tués par les louvetiers à Besançon, ceux-ci ont effectué au total une cinquantaine d'interventions sur des animaux présents trop proche des habitations. "C'est infernal. Il y a une véritable surpopulation. Les sangliers sont opportunistes, ils préfèrent venir en milieu urbain où ils sont tranquilles" expliquait ce matin Christian Jacquier, président des louvetiers du Doubs.

"La raréfaction des glands de chêne en forêt amène les sangliers à sortir et à venir chercher bulbes, lombrics, de la nourriture ailleurs" explique Samuel Lelièvre, directeur de la biodiversité et des espaces verts à la ville de Besançon.
 

 

 En novembre dernier, trois sangliers avaient déjà créé la surprise en pleine nuit, en plein centre-ville de Besançon, près du parking Chamars (lire notre article). 
 
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