Alors que le tribunal administratif vient de donner raison à une mère de famille qui souhaitait inscrire son enfant à la cantine malgré le refus de la municipalité, la décision va faire jurisprudence. La ville de Besançon doit se préparer à ajouter quelques centaines de couverts supplémentaires.
Aujourd'hui la ville de Besançon, accueille 4 500 élèves chaque jour à la cantine. Soit la moitié des enfants scolarisés. Un faible taux que l'on retrouve un peu partout dans l'Est de la France. La tradition, voulant que l'on garde plus volontiers qu'ailleurs en France les enfants à déjeuner à la maison ou chez une nourrice. Mais la décision du tribunal administratif de la semaine dernière, contraignant la ville à accueillir n'importe quel enfant demandeur à la cantine, va sans doute changer la donne. Les familles des 350 enfants sur liste d'attente vont réclamer leur dû.
Or la cuisine centrale n'est pour l'heure pas dimensionnée pour les accueillir. Une vingtaine de cuisiniers travaillent dès 5 heures du matin à la confection des repas. Pour en servir d'avantage, il faudrait augmenter les effectifs, mais aussi augmenter les cadences, peut-être au détriment de la qualité et de la sécurité sanitaire.
Une fois les plats distribués sur les lieux de restauration, là encore, l'espace reste limité. Faire deux services ? Il faudra plus de personnel pour surveiller et aider les plus jeunes à s'alimenter. Et espérer que les estomacs tiennent jusqu'à une heure avancée.
La transformation du service de restauration scolaire bisontine ne peut pas s'improviser et demandera du temps et de la réflexion.
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