La députée du Doubs n'a pas pu présenter ses voeux 2020 . Le site où elle était attendu ce samedi 18 janvier à Besançon (Doubs) a été bloqué par une soixantaine de personnes, dont l'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaire, des étudiants et des gilets jaunes.
Violences policières, réforme de retraites, place de la culture : la députée a été interpellée par les manifestants qui bloquaient ce matin l'entrée de l'école de l'ISBA, l'Institut supérieur des beaux-arts situé rue Denis Papin. Affiches, barricades en palettes de bois avaient été érigés. Certains étudiants se sont opposés également à ce que la député présente ses voeux dans leur établissement. Prise à partie, la député a répondu dans le calme aux interpellations des manifestants.
Dans un communiqué, la député a réagi à ce blocage. "Cette réunion publique n’était ni un rassemblement partisan, ni un meeting politique ; l’ensemble des habitants de la circonscription y était d’ailleurs convié. Que certains s’arc-boutent sur des postures militantes pour m’empêcher de présenter le bilan du mandat pour lequel j’ai été élue me désole. Je suis navrée que les personnes ayant fait la démarche de venir à cette réunion publique, quelles que soient leurs opinions, se soient retrouvés au cœur de cette situation. Je suis profondément attachée au droit de grève, au droit de manifester et à la liberté d’expression qui font partie des clés de voûte essentielles d’une démocratie. Les intimidations n’y ont en revanche pas leur place. Fidèle à mes valeurs, J’ai toujours prôné le dialogue et je le répète, la porte de ma permanence est toujours ouverte. Avant les actions de force, privilégions les discussions constructives". La député rappelle que sur la réforme des retraites, "les négociations se poursuivent et des compromis ont pu être trouvés et ce, avant même que le projet de loi ne soit débattu au Parlement".
Il y a quelques jours, la permanence de campagne d'Alexandra Cordier, ex référente départementale de la République en Marche avait été taguée. Vendredi 17 janvier, le président Macron a été chahuté dans un théâtre parisien où il assistait à un spectacle. Des actes qui font réagir également au niveau local de La République en marche. Pour Margot Brisson, référente départementale ces violenes envers des répresentants de l'Etat sont intolérables : "Des permanences vandalisées, des vœux annulés, notre Président forcé de s’exfiltrer : pouvons-nous accepter cette situation ? Nous condamnons fermement ces actes de vandalisme et ces méthodes d’intimidation répétées perpétrés par des groupes d’individus qui mettent à mal notre démocratie....Le débat d’idée est essentiel pour nourrir notre démocratie. Mais le dialogue ne peut exister dans la colère et la violence. Aujourd’hui malgré une volonté de dialogue constante, qui a été marquée notamment par l’organisation du grand débat national, les violences envers les représentants de l’Etat s’accélèrent et deviennent de plus en plus virulentes. Ce n’est plus tolérable. Nous ne pouvons pas accepter de tels comportements qui ne mènent qu’à la division des citoyens et à un déni d’autorité républicaine. Nous en appelons à la volonté de tous pour que la France continue d’avancer pour le sens commun" explique LREM du Doubs dans un communiqué.