Crash d’un avion reliant Caen à Besançon dans le Doubs : le BEA, le bureau enquête et accident mène l’enquête technique 

24 heures après le crash de l’avion qui a fait trois morts, la gendarmerie et le bureau enquête et accident étaient toujours sur place ce mardi 29 septembre pour examiner l’épave et recueillir des éléments techniques.

La silhouette de l’avion en grande partie calcinée se dessine au sol. Sur son compte Twitter, le bureau enquête et accident a publié deux photos des restes de l’appareil. Un Cirrus SR-22 qui s’est embrasé lundi 28 septembre, ne laissant aucune chance de survie au pilote et ses deux passagers.  
 

 

Qui sont les trois victimes ? 


Les corps des trois victimes ont été dégagés lundi en fin d'après-midi après l'intervention des techniciens en investigation criminelle de la gendarmerie. Les victimes du crash sont deux hommes et une femme, des Normands. Selon le quotidien Ouest-France, les deux hommes, des septuagénaires étaient décrits comme des pilotes chevronnés. Ils faisaient partie du club “Les ailes du Calvados”.

L'avion était parti lundi matin de l'aéroport de Caen-Carpiquet en Normandie pour un voyage d'agrément. La météo était nuageuse et le plafond bas au moment de l’accident survenu vers 10h20. Que s’est-il passé ? Panne ? Erreur humaine ? Conditions météo ? Un agriculteur a vu l’avion descendre, puis heurter le sol avant de s’embraser. Il n'était qu'à quelques kilomètres de sa destination finale, en approche de l'aérodrome de Besançon-La Vèze.
 


Comment travaillent les enquêteurs sur le site du crash ?

L'enquête sur le crash est confiée à la section de recherche des transports aériens de Roissy, la brigade de gendarmerie des transports aériens de Bâle-Mulhouse,  en lien avec le bureau enquête et accident (BEA). 

“Lorsqu’un accident d’avion survient, deux enquêtes sont ouvertes en parallèle. Une enquête du BEA, et une enquête judiciaire menée par la gendarmerie” explique Frédéric Valbron, enquêteur de sécurité au BEA.
“L’enquête du BEA a pour but de déterminer les causes techniques et de tirer les enseignements de sécurité afin que ces accidents ne se reproduisent pas” ajoute l’enquêteur.

 


Les pièces de l'avion commencent à être évacuées des lieux du crash. Certaines feront l’objet d’analyses poussées. Les enquêteurs ont travaillé à faire les premières constatations, recueillir les témoignages des riverains et personnels de l’aérodrome, des services de maintenance de l’appareil. Dans un champ à proximité du site où repose l’épave de l’avion, les enquêteurs ont pu récupérer au sol le parachute de l'avion qui s'était déclenché. Le Cirrus SR-22 qui s’est écrasé ne possède pas de boite noire. Les enquêteurs sont à la recherche d’éventuels petits enregistreurs de données qu’on trouve sur certains avions. 
 
Reportage C.Schulbaum, F.Petit avec
Capitaine Vincent Guinebert
Commandant en second Compagnie Gendarmerie Besançon
Frédéric Walbrou
Enquêteur de sécurité,département investigations du BE

“Nous étions au plus fort 60 personnes sur les lieux du crash, c’est beaucoup mais c’est adapté à une situation de grande ampleur comme un crash aérien” complète Vincent Guinebert, commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Besançon.
Au fil des heures, les pièces sont chargées dans de grandes bâches blanches pour être transportées ensuite dans des hangars. Sur plan judiciaire, une enquête est ouverte pour homicide involontaire a annoncé le procureur de la République Etienne Manteaux. L’enquête technique comme admimistrative s’annonce longue. Autant de questions qui restent pour l'instant sans réponse pour les familles des victimes. 

 
 
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