La décision de justice a été respectée. Les dix occupants du squat de la rue Denfert Rochereau à Besançon ont quitté les lieux comme leur avait ordonné la justice. Ils sont de nouveau dans un squat à Besançon.
Ces personnes sont d'origine albanaise ou kosavar. Un Soudanais vivait également dans cet endroit inhabité depuis longtemps. Tous ont fait des demandes d'asile. Les procédures sont en cours.
Le tribunal d'Instance avait demandé début juin à ces huit occupants de quitter les lieux dans les deux mois, comme la loi le prévoit. Il avait en revanché débouté les propriétaires sur la question du dédommagement. Ni loyer versé, ni prise en charge de frais d'avocats. Le logement était en effet inoccupé depuis plusieurs années.
Cette expulsion intervient alors que le premier ministre Édouard Philippe a annoncé un grand "plan migrants" le 12 juillet dernier. Il vise à réduire "considérablement les délais de traitement d'une demande d'asile". Il pourrait passer de sept à quatre semaines, si le projet de loi présenté en ce sens en septembre, est voté.
Le nombre de places d'accueil devrait augmenter. De 4 000 en 2018 et 3 500 en 2019.
Les mesures d'éloignement seront en revanche renforcées si les migrants sont déboutés du droit d'asile. "Nous devons faire en sorte (qu'ils) comprennent qu'il ne sera pas possible d'accueillir la totalité des migrants économiques dans notre pays".