Des rats dans une école maternelle : à Besançon, des parents retirent leurs enfants de l’établissement

Un rat a été aperçu ce mardi 15 novembre à l’école maternelle Camus, à Besançon (Doubs), poussant la plupart des parents à déscolariser provisoirement leurs enfants. Les services de la mairie, alertés avant les vacances de la Toussaint, sont intervenus le matin.

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« Je ne suis pas super rassuré quand je sais que des rats passent dans la salle de sieste de mes enfants ».  Antoine Valnet, parent d’un petit garçon scolarisé à l’école Camus, à Besançon, n’est pas le seul à s’inquiéter. Voilà plusieurs semaines que la direction de l’établissement interpelle la municipalité, alertée par les preuves de la présence du rongeur.

«Nous avons été rassemblés ce matin, devant l’école », explique Antoine Valnet. « On nous a dit qu’un rat avait traversé la salle d’accueil, et on nous a laissé le choix de laisser ou pas nos enfants à l’école ».

Sur les 75 élèves scolarisés, une petite dizaine seulement ont été pris en charge par l’équipe éducative. «Pour une journée ou deux, chacun peut essayer de se débrouiller, mais il ne faudrait pas que cette situation se poursuivre », témoigne Héloïse Weber, une autre parente d’élève contrainte, elle aussi, de s’organiser.

 

« Une bestiole qui fait peur et qui déclenche des réactions irrationnelles »

 

Pas question pour autant de « fermer l’établissement. On ne ferme pas une école pour un rat », assure Claudine Caulet, adjointe de la Ville en charge de l’éducation. Pour la mairie, il ne s’agit pas d’une urgence, mais d’une préoccupation.  « Il faut garder la tête froide. C’est une bestiole qui fait peur et qui déclenche des réactions irrationnelles, surtout quand on en a la phobie, mais il n’y a aucun danger ».  

Les services de la mairie sont arrivés ce matin pour trouver une solution «à court terme ». La salle de restauration a été désinfectée, les draps et couverture de la salle de sieste, changés. Une dératisation est en cours et un diagnostic du réseau des égouts devrait être effectué dans les jours à venir. Des caméras thermiques ont également été installées de manière à suivre le passage nocturne des rongeurs.   

« Il ne faut pas minimiser la situation »

 

« Il ne faut pas que les bestioles pénètrent dans l’école, mais on n’empêchera pas les rats de vivre dans la ville», poursuit Claudine Caulet.  

Les parents d’élèves s’attendaient pourtant à une réponse « un peu plus forte », confie Antoine Valnet, qui se « pose des questions sur la salubrité de l’école ».

D’autant plus que l’établissement n’en est pas à son premier rat. Une alerte avait déjà été donnée le 7 octobre. Les services de la Ville étaient aussitôt intervenus pour poser des pièges, ce qui avait permis d’attraper un premier rongeur. Ces mesures n’ont pas réussi à enrayer la présence du rat, poussant la directrice à réitérer ses signalements, d’abord la veille des vacances de la Toussaint, puis le 10 novembre dernier.

 «On voit que la mairie va prendre les choses en main,  mais il ne faut pas minimiser la situation », témoigne Alice Amineau, parente d’élève. «On a le discours des enseignantes qui nous disent qu’il n’y a pas qu’un seul rat, qu’il y en a  plusieurs, qu’ils circulent dans l’école.  Elles ne sont pas à l’aise d’accueillir les enfants dans les conditions actuelles ».  

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