Besançon : Nicolas Zepeda interrogé par la juge d'instruction pour la disparition de Narumi Kurosaki

Plus de deux mois après son extradition en France, le Chilien suspecté d'avoir tué en décembre 2016 l'étudiante japonaise à Besançon avait rendez-vous pour la première fois avec le juge de l'instruction chargée de l'affaire. Le suspect a été entendu de longues heures.

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Ce mercredi 30 septembre, vers 10 heures, aux abords du Palais de Justice de Besançon, seuls quelques journalistes attendaient Nicolas Zepeda. La première audition du chilien devant un juge d'instruction est moins médiatisée que sa mise en examen du 25 juillet dernier. Ce jour-là, Nicolas Zepeda était arrivé sous une nuée de caméras et appareils photos après avoir été extradé de son pays. 

C'est la première fois que le Chilien peut s'expliquer devant la justice française. Son avocate Me Jacqueline Laffont est présente. Vers 18h30, le suspect n'était toujours pas ressorti du palais de justice, laissant penser que l'interrogatoire ne s'est pas soldé par un nouveau silence de l'ex petit ami de Narumi Kurosaki. Son avocate a quitté le palais de justice vers 19 heures sans faire la moindre déclaration.

Selon Etienne Manteaux, procureur de la République, le suspect a accepté de parler, et une seule journée d'audition pourrait ne pas suffire. Le suspect n'a jamais été entendu par les enquêteurs français dans le cadre du régime de garde à vue. Lors de leur déplacement au Chili en avril 2019, la police française et le procureur avait préparé 95 questions à poser à Nicolas Zepeda. Il avait alors gardé le silence. 

 



Nicolas Zepeda, est soupçonné d'avoir tué son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki en 2016 à Besançon. L'étudiante japonaise de 21 ans vivait alors sur le campus universitaire, où elle a été vue pour la dernière fois le 4 décembre 2016. Zepeda, son ancien petit-ami, est le dernier à avoir vu vivante l'étudiante : le soir de sa disparition, ils seraient rentrés ensemble chez la jeune femme. Selon les enquêteurs, plusieurs étudiants auraient entendu ce soir là "des hurlements de terreurs". Si le corps de la jeune femme n'a jamais été retrouvé, malgré de nombreuses recherches, pour le Procureur de Besançon, les élements du dossiers qui accablent Nicolas Zepeda sont nombreux.
 


Nicolas Zepeda est mis en examen pour assassinat et est placé depuis son arrivée en France en détention provisoire à la maison d'arrêt de Besançon.
Devant le juge de la liberté et de la détention, fin juillet, le Chilien de 29 ans avait clamé une nouvelle fois son innocence. Selon son avocate, maître Jacqueline Laffont, le jeune homme était prêt alors à "s'expliquer". Son client, dont elle affirme qu'il n'a jamais eu de problème de violence, ou de problème avec la justice "va peut-être enfin pouvoir répondre à certains indices du dossier". Il aurait déjà affirmé, dans une lettre envoyé aux autorités chiliennes, qu'il aurait en effet passé une partie de la nuit du 4 décembre chez son ex-petite-amie, mais qu'il serait reparti seul. 
 

Narumi Kurosaki et Nicolas Zepeda, une relation amoureuse, puis tumultueuse

Narumi Kurosaki et Nicolas Zepeda s'étaient rencontrés en 2014 au Japon, pendant les études du jeune Chilien. Il en était tombé éperdument amoureux et l'avait même présentée à sa famille.

Mais peu avant la disparition de Narumi, les deux jeunes gens avaient pris leurs distances et l'étudiante japonaise avait débuté une nouvelle relation, suscitant la jalousie de Nicolas Zepeda qui se trouvait alors dans son pays.
 


Il s'était rendu début décembre 2016 à Besançon pour y voir la jeune femme. Le soir du 4 décembre, ils étaient rentrés ensemble dans le logement de Narumi.
Cette nuit-là, selon le procureur, plusieurs étudiants ont entendu "des hurlements de terreur, des cris". Mais "personne n'a prévenu la police".
D'après la géolocalisation de sa voiture de location, le 6 décembre 2016 à l'aube, le suspect s'était rendu dans une zone boisée, à l'est de Dole (Jura), où les enquêteurs pensent qu'il s'est débarrassé du corps.
Quelques jours plus tôt, le jeune homme avait acheté des allumettes et un bidon de produit inflammable.

 Zepeda, dans un courrier envoyé aux autorités chiliennes, avait raconté être allé voir Narumi à Besançon début décembre 2016 et qu'ils s'étaient alors "rendu compte qu'ils étaient toujours amoureux". Il disait avoir passé une partie de la nuit du 4 au 5 décembre avec elle, mais affirmait être ensuite reparti seul.


    
    
    
    
 
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