Doubs : Jean-Michel Blanquer "prêt à évoluer" sur le statut des directeurs d'établissements

Jean-Michel Blanquer est en visite dans le Doubs, ce lundi 7 octobre 2019. Dédoublement des classes, retraite des enseignants, réforme du statut de directeur d'école... Le ministre de l'Education nationale est attendu sur de nombreux sujets, dans un contexte de malaise grandissant de la profession. 

Ce lundi matin, le ministre de l'Education nationale s'est rendu en visite à l'école primaire Bourgogne, classée REP+, dans le quartier de Planoise à Besançon. Arrivé vers 9h30, Jean-Michel Blanquer a échangé dans une table ronde sur les thèmes des classes dédoublées et de l'école inclusive. Lors ces échanges, le ministre s'est également dit "prêt à évoluer" sur le statut des directeurs d'établissements.
 

"Dégager des visions communes" sur le statut de directeur d'école

 
La contestation monte à ce sujet, alors que les rassemblements se multiplient suite au suicide d'une directrice d'école au sein de son établissement à Pantin, le 21 septembre dernier.
 

C'est un sujet sur lequel on doit évoluer collectivement pour progresser et dégager des visions communes, a déclaré le ministre, qui met en avant un manque de "consensus" sur la façon de faire évoluer le statut et la fonction de directeur.trice d'établissement.


Jean-Michel Blanquer a assuré que "des resultats concrets" vont être amenés à ce sujet, "sur la base de constatations de terrain". Le ministre a adressé un message de "soutien et de gratitude de la part de l'ensemble du pays". 
 

Réunion mardi sur la retraite des enseignants


Autre point abordé par le ministre en déplacement : la retraite des enseignants. Jean-Michel Blanquer s'est engagé à conduire une "réflexion approfondie sur la rémunération des enseignants". 

Notre objectif, (...) c'est qu'au moment où, vers 2025, s'enclenchera la réforme des retraites, ce soit un système juste pour les enseignants comme pour le reste
de la France", a-t-il déclaré.

Le ministre recevra les syndicats mardi, en compagnie du haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye."Cela va donc nous permettre d'avoir une réflexion approfondie sur la rémunération mais aussi sur notre vision des ressources humaines" d'un ministère qui compte près d'un million de fonctionnaires", a-t-il poursuivi.

Les syndicats redoutent que les enseignants, qui perçoivent peu de primes par rapport à d'autres cadres de la fonction publique, soient pénalisés par la réforme qui prévoit une retraite calculée sur l'ensemble de la carrière et non plus sur les six derniers mois d'activité.
 

Une délégation syndicale reçue par un membre du cabinet


Dans cette école classée REP+, où les classes de CP et CE1 sont dédoublées, le ministre a également défendu cette mesure phare du gouvernement et la mise en oeuvre des cités éducatives : "Avec ces mesures, on met à égalité les enfants de France", a martelé M. Blanquer. 300 000 enfants sont cernés par le dédoublement des classes dans l'Hexagone. La mesure sera bientôt appliquée aux classes de grande section de maternelle.

Suite aux protestations du SNUipp-FSU du Doubs, une délégation syndicale a été reçue à 10h30 à la Préfecture par un membre du cabinet du ministre. Le syndicat majoritaire des enseignants du premier degré a dénoncé, plus tard dans la journée, une "visite touristique" du ministre. "Il est inacceptable que le suicide de notre collègue Christine Renon soit instrumentalisé par Jean-Michel Blanquer et la députée LREM Cécile Rilhac en tentant d’instaurer une direction hiérarchique au sein de chaque école.", a martelé le SNUipp-FSU.

Dans une lettre ouverte adressée au ministre lundi, la FCPE a pour sa part déploré ne pas avoir été conviée à le rencontrer : "Votre venue dans le Doubs aurait pu être l'occasion d'une rencontre avec les parents militants de la FCPE du Doubs.", a fait valoir l'association de parents d'élèves Après l'école Bourgogne, le ministre s'est rendu à Montbéliard puis à Blamont.
 
L'actualité "Politique" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Bourgogne-Franche-Comté
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité