A deux semaines du printemps, les températures plus clémentes et les premiers rayons de soleil (ENFIN !!!) donnent à nombre d'entre nous des envies de fleurs, de verdure et de couleurs. Du particulier à l'horticulteur en passant par les jardiniers des espaces verts, petite revue de détail.
Par ce temps si bénin, après tant de froidure,
Dans les grands terrains gris, sur les coteaux chenus,
On a l'impression parmi ces arbres nus
D'un très beau jour d'été sans fleurs et sans verdure.
Les pieds ne glissent plus sur la terre moins dure
Où les feux du soleil, presque tous revenus,
Allument cailloux, rocs, sable et gazons menus.
Dans l'atmosphère souffle un vent tiède qui dure.
Et çà et là - près d'un marais,
D'un taillis, d'un pacage, auprès
D'un ruisseau bordé de vieux aunes,
Le printemps s'annonce à vos yeux
Avec le vol silencieux
De beaux petits papillons jaunes.
Le poème est de Maurice ROLLINAT (1846-1903)
Le reportage qui suit est de Florence Petit et David Martin, des poètes aussi.