Incivilités et agressions : le malaise des pompiers du Doubs

Plus de missions avec des effectifs fixes et des agressions qui se multiplient. Le travail des pompiers volontaires est de plus en plus difficile.
 

Le 27 mai 2018  restera à jamais gravé dans la mémoire de l’Adjudant-chef Olivier Basseti, pompier volontaire à Saint-Vit. Ce jour-là, lui et ses deux co-équipiers sont appelés pour une rixe dans une résidence de sa petite commune du Doubs. Une personne est blessée. Mais une fois sur place l’agresseur se jette sur le véhicule des secouristes, armé d’un couteau.

« Quand il a vu qu’il ne pouvait pas ouvrir la porte, il a assené plusieurs coups dans la fenêtre, pour l’exploser. C’est là que j’ai demandé qu’un repli stratégique soit fait pour mettre mes collègues à l’abri. Je n’ai pas eu le temps d’avoir peur pour moi, j’ai eu peur pour mes collègues », se souvient Olivier Basseti.

Il y a une incompréhension : pourquoi les pompiers ? Notre travail c’est de porter secours. Donc pourquoi des agressions envers nous ? C’est un grand point d’interrogation 

Regrette le pompier volontaire.

Les pompiers déplorent la violence grandissante dont ils sont victimes, en ville comme à la campagne. Les derniers chiffres officiels : +18% d’agressions entre 2015 et 2016.
Moins d’incendies, plus de secours aux personnes : le métier change.



Des agressions en hausse

La caserne de Besançon a vu exploser le nombre de ses interventions : près de 6000 l’an dernier, c’est presque 2000 de plus qu’il y a cinq ans. Les effectifs, eux, sont restées les mêmes.

« Vieillissement de la population, baisse des ambulanciers privés sur certains secteurs », c’est ainsi que l’adjudant Arnaud Pichetti, sapeur-pompier à Besançon explique les mutations du métier : « les personnes doivent bien se tourner vers un service public quand elles ont besoin donc elles se tournent vers les pompiers. »

Fatigués, parfois appelés pour des broutilles, les pompiers tirent la sonnette d’alarme.
 
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