Mercredi 22 mars, le cycliste Thibaut Pinot était de retour sur ses terres franc-comtoises. Au programme, la reconnaissance du Tour du Jura et de la Classic Grand Besançon Doubs, courses dont il est l'ambassadeur et auxquelles il participera en avril 2023. Un moment teinté d'émotions, alors que le coureur arrêtera sa carrière en fin de saison. Entretien.
Une journée particulière. Pour sa probable dernière année en tant que cycliste professionnel, le Haut-Saônois Thibaut Pinot était de retour mercredi 22 mars sur ses terres franc-comtoises. Le local de l'étape, accompagné de jeunes cyclistes de la région, a pu reconnaître le parcours du Tour du Jura (15 avril) et de la Classic Grand Besançon Doubs (14 avril), courses à laquelle il participera dans quelques semaines et dont il est l'ambassadeur.
Un moment forcément émouvant, comme il l'a confié au micro de notre journaliste Jérémy Chevreuil, juste après avoir gravi la côte de la Malate.
France 3 Franche-Comté : Thibaut, vous arrivez ici sur des routes que vous connaissez bien.
Thibaut Pinot : C'est vrai que la Malate, je l'ai grimpée à de nombreuses reprises. Ce sont 4 km intenses. J'ai souvent roulé ici depuis mes années juniors à l'AC Bisontine. C'est une montée particulière pour moi. C'était un peu notre "bosse test" avec Arthur Vichot (autre cycliste professionnel franc-comtois, ndlr). On peut dire que j'ai fait pas mal d'efforts ici (sourire).
Cette année, vous êtes l'ambassadeur de la Classic Grand Besançon. C'était important pour vous ?
Cela me paraissait logique. La Franche-Comté, c'est là d'où je viens. Ca me tenait à cœur de donner un peu de mon temps, au moins une journée, pour donner un peu de visibilité à ces courses et aider les bénévoles. L'objectif est de promouvoir ces courses locales, qu'elles durent dans le temps.
De rouler en plus avec tous ces jeunes, c'est très émouvant. Ce matin j'ai roulé avec des cyclistes de six ans, l'âge où j'ai commencé le vélo. Ca m'a rappelé beaucoup de souvenirs.
Ce "tryptique comtois", ce sont trois courses qui cette année finissent toutes en côte. Vous ne pouviez pas rêver mieux pour votre dernière saison ?
Là-dessus j'ai beaucoup de chance. Pour moi c'est vraiment un cadeau tombé du ciel. Ces trois jours en Franche-Comté vont être très fort en émotions. En plus, avec ces trois arrivées au sommet, c'est magnifique. J'espère ne pas avoir trop d'excuses pour ne pas faire un résultat. En gagner au moins une des trois serait parfait. J'espère être compétitif, même si l'objectif reste de se préparer pour le Tour d'Italie (mai 2023).
D'ailleurs, aborde-t-on autrement des courses lorsqu'on sait qu'on approche de la fin ?
Au départ, on a toujours la fin de carrière dans un coin de la tête. Personnellement, il y a plus de légèreté au début des courses. J'essaye de profiter un peu plus, de me mettre un peu moins de contraintes. Mais cela s'efface vite. C'est une page qui se tourne, je n'ai aucun regret.
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Forcément vous serez très attendu ici, avec beaucoup de public au bord de la route. Comment allez-vous vivre cela ?
Avec beaucoup d'envie, beaucoup d'enthousiasme. J'ai envie d'y être, de profiter, car ce seront mes trois dernières courses franc-comtoises. Depuis le début de saison, je vois tous les spectateurs sur les routes, qui me poussent encore et encore. Et ce depuis des années. La meilleure manière de les remercier, c'est de faire les meilleurs résultats possibles, réaliser une très belle saison jusqu'au bout. L'objectif : que le public vibre encore un peu avec moi.
