Trois courses cyclistes de haut-niveau un même week-end en Franche-Comté : les organisateurs de la Classic Grand Besançon, du Tour du Jura et du Tour du Doubs se donnent les moyens d'attirer les meilleurs coureurs du peloton.
Elles avaient été rassemblées en 2021 "par la force des choses", en raison du covid.
Le contexte sanitaire avait contraint les organisateurs de la Classic Grand Besançon (alors toute nouvelle) et du Tour du Jura, à déplacer les deux courses prévues au printemps au mois de septembre, le vendredi et le samedi précédant le Tour du Doubs. Résultat: "un succès populaire" lance dans un sourire Fabien Vardanega, vice-président du Vélo-Club Morteau-Montbenoît, organisateur du Tour du Doubs.
Après une année 2022 où chaque course est restée dans son calendrier propre, 2023 sera l'année du rapprochement. Pas un mariage, puisque chaque course à sa propre organisation, mais un plan à trois qui ne manque ni de charme, ni d'atouts.
L'objectif est de renforcer l'attractivité des trois épreuves
Laurent Monrolin, directeur du Tour du Jura cycliste
En proposant aux équipes trois jours de course consécutifs (14, 15 et 16 avril), la Franche-Comté permet aux équipes de rentabiliser leur déplacement. "C'était aussi le souhait de la Ligue, attentive aux questions écologiques", reconnaît Laurent Monrolin.
Les trois épreuves accueilleront les 18 mêmes équipes. Le Tour du Doubs étant une manche de la Coupe de France, les organisateurs ont la certitude d'avoir les 8 principales équipes françaises : AG2R Citroën Team, Groupama-FDJ, Cofidis, Team Arkea-Samsic, CIC U Nantes Atlantique, Go Sport - Roubaix Lille Métropole, Nice Métropole Côte d'Azur et St Michel - Mavic - Auber93. Une quinzaine d'équipes étrangères ont déposé leur candidature.
Trois courses pour trois arrivées au sommet
Les organisateurs ont aussi modifié certains parcours, pour être encore plus attrayants.
La Classic Grand Besançon-Doubs, après une arrivée initiale à Marchaux, où l'Erythréen Biniam Ghirmay s'était imposé pour la première fois en Europe, a trouvé son graal en 2022 et reviendra donc sur la côte de Montfaucon, où l'Espagnol Jesus Herrada a gagné l'an passé devant les Français Victor Lafay et Alexis Vuillermoz. Le Jurassien avait été le grand animateur de la dernière partie de course.
Pour le Tour du Jura, qui s'élancera de Poligny, l'arrivée sera jugée au sommet du Mont Poupet, qui domine Salins-les-Bains. Après l'Australien Ben O'Connor, sacré en haut de la bosse de Nozeroy l'an passé, un autre grimpeur pourrait briller sur les contreforts jurassiens.
Le Tour du Doubs, de son côté, n'arrivera plus dans le centre de Pontarlier, comme c'est le cas depuis une vingtaine d'années, mais au sommet du Larmont. "Tout part de 2021, quand Thibaut Pinot a dit sa frustration de venir dans le Haut-Doubs sur un parcours pas assez difficile", raconte Fabien Vardanega. Cette fois, ce sera vraiment pour un profil grimpeur-puncheur, plutôt que sprinteur-puncheur."
On espère très fort Thibaut Pinot.
Fabien Vardanega, vice-président du VC Morteau-Montbenoît
Les organisateurs espèrent attirer les coureurs qui préparent le Giro, à l'image justement du Haut-Saônois Thibaut Pinot, qui disputera cette année le Tour d'Italie.
"Ca peut convenir aux coureurs qui font une prépa très courte pour les Ardennaises, et aussi à ceux qui visent le Giro, avec trois arrivées au sommet", abonde Laurent Monrolin.
Trois arrivées difficiles choisies à dessein: "C'est plus intéressant, plus spectaculaire. On a hâte !"
Le programme du triptyque comtois :
- Vendredi 14 avril: Classic Grand Besançon - Doubs (Besançon - Montfaucon)
- Samedi 15 avril: Tour du Jura (Poligny - Salins-les-Bains-Mont Poupet)
- Dimanche 16 avril: Tour du Doubs (Morteau - Pontarlier-Larmont)