Près de 9 conducteurs sur 10 seront en grève. Les syndicats dénoncent entre autres le coût jugé trop élevé de la nouvelle ligne 3, qui devait être inaugurée ce même jour. Finalement, la cérémonie d'inauguration est reportée.
La fête risquait bien d'être gâchée, et pas seulement par la pluie. Ce samedi devait avoir lieu l'inauguration officielle de la ligne de bus n°3 à Besançon. Nous en parlions dans cet article :
Une nouvelle ligne de bus bientôt inaugurée à Besançon - France 3 Bourgogne-Franche-Comté
C'est une ligne très attendue, évoquée déjà au moment de la mise en place du tram : la ligne de bus n°3 verra le jour en septembre prochain à Besançon. Son tracé, de 4,1 km, permettra notamment de rejoindre Temis en vingt minutes depuis le centre-ville.
Mais un mouvement social s'est invité dans la partie. Dès 14 30 ce samedi, à l'appel de quatre syndicats (CGT, CFDT, CFTC, Solidaires), les agents de Besançon Mobilités se rassembleront vers la piscine Mallarmé, pour manifester jusqu'au palais des Sports, où devait avoir lieu la cérémonie d'inauguration à 16h.
Conséquence : la cérémonie est reportée, annonce le Grand Besançon.
Aucun bus ni aucun tram ne circulera de la journée dans la capitale comtoise. Près de 9 agents sur 10 ont répondu favorablement au préavis de grève (88,5 % de gréviste, soit 91 conducteurs sur 103, 3 salariés à la boutique Ginko du centre-ville, 2 contrôleurs, et 2 manageurs).
« Incertitude complète »
Dans un tract commun, les syndicats expliquent cet appel à la grève par le coût jugé trop élevé de la ligne 3 : 22 millions d'euros hors taxe, « pour un trajet plus rapide de deux minutes » seulement.Autre problème évoqué : « l'incertitude » quant à l'avenir du réseau. «Nous n'avons pas été associés aux négociations entre Besançon Mobilités et Keolis [l'opérateur privé de transport public retenu pour la gestion de délégation de service public à compter du 1er janvier 2018], déplore Nathalie Cattet, déléguée CFTC. On ne sait donc pas s'il y aura une baisse de l'offre, une baisse des effectifs, on ne sait rien. »
Une chose est sûre : les salariés « n'ont pas le coeur à festoyer » ce samedi. Et ils comptent bien le dire haut et fort.