Ce jeudi 9 mars, des étudiants de l’Université Franche-Comté ont bloqué deux facs du centre-ville dans le cadre d’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Des blocages, totaux ou partiels, ont eu lieu dans plusieurs établissements d'enseignement supérieur ce 9 mars à Besançon pour cette journée de mobilisation et d'action de la jeunesse.
Rue Mégevand, l’Université Franche-Comté où se trouve notamment la fac de lettres et sciences humaines, est bloquée depuis trois jours. Aucun cours ne se tiendra ce jeudi. « C’est la seule manière avec laquelle on peut exprimer notre désaccord au gouvernement. Ça nous permet de faire pression sur le ministère de l’enseignement supérieur, on espère obtenir le retrait de la réforme des retraites », veut faire savoir un étudiant présent. Tous n’approuvent pas cette forme de contestation « On approche de la fin du semestre, si on ne peut pas tout rattraper », s'inquiète un autre étudiant.
Sur le site universitaire de Canot, les étudiants ont choisi d’instaurer un barrage filtrant. Les cours ont repris ce jeudi 9 mars. « On discute avec les étudiants lorsqu’ils rentrent, et à l’intérieur du bâtiment, on organise des ateliers, des projections de film, des cercles de débat ou de parole, l’idée, c’est de proposer la mobilisation plutôt que de l’imposer », dit l’un des étudiants présent dans le barrage.
À Besançon, 4 000 étudiants sont concernés par les blocages sur les 25 000 que compte l’Université.
Quel calendrier maintenant pour la réforme des retraites ?
Le Sénat a voté peu après minuit mercredi 8 avril le décisif article 7 reculant l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
Salué par quelques applaudissements à droite, le vote reportant de 62 à 64 ans l'âge de départ a été acquis par 201 voix contre 115, sur 345 votants.
Le gouvernement espère obtenir rapidement une première victoire avec le vote par le Sénat de l'ensemble du texte d'ici la date butoir de dimanche 12 mars. Devrait alors s'ensuivre une commission mixte paritaire réunissant plusieurs sénateurs et députés.
S'ils s'accordent sur un texte, l'adoption définitive de la réforme pourrait intervenir dès le 16 mars.