Les premiers éléments de l'autopsie du corps d'Omar Rahim, décédé sous les coups de son demi-frère après une soirée alcoolisée à Fuans samedi, laisse entrevoir un déchaînement de violence comme l'explique le parquet de Besançon.
Samedi 24 août, Omar Rahim, 33 ans, a perdu la vie sous les coups de son jeune demi-frère Ayoub El Kerch, 22 ans, à Fuans, petite commune située dans le Doubs. La brigade de gendarmerie, appelée une première fois pour le signalement de deux hommes fortement alcoolisés sur la voie publique, n'a pu arriver à temps pour s'interposer et éviter le drame. La rage du jeune El Kerch était déjà trop intense et les coups avaient déjà plu. C'est en tout cas ce qu'explique le parquet de Besançon, en charge de cette affaire.
Les premiers éléments de l'autopsie du corps de la victime mettent en lumière des traces au niveau du cou, non pas pour étouffer, mais pour maintenir fortement d'une main tout en frappant de l'autre. "Ces traces montrent que le cou a été tenu de manière très ferme. Il y a eu deux séries de coups. Vu la gravité des blessures à l'arrivée des secours cela ne laissait aucune chance de survie à la victime" nous a expliqué Margaret Parietti, vice-procureure de la République de Besançon.
La victime, en état de mort cérébrale, est décédée dimanche 25 août au matin, après une hospitalisation au centre hospitalier universitaire Minjoz de Besançon.
"Un mélange toxique"
L'homme, sans emploi, déjà condamné pour violences et habitant à Strasbourg (Bas-Rhin), était venu passer le week-end chez son demi-frère, âgé de 33 ans, alors qu'il bénéficiait d'une permission de sortie de quatre jours, avec une interdiction de se rendre hors du Bas-Rhin. Il devait regagner dimanche le centre de détention de Saint-Mihiel, dans la Meuse.
Ce dernier "avoue dans l'ensemble avoir porté les coups. Il y a deux ou trois choses dont il dit ne pas se souvenir, mais dans l'ensemble les faits sont reconnus. Il y a néanmoins des points de détail sur lesquels il ne répond pas" poursuit Margaret Parietti.
L'auteur des coups mortels a été mis en examen pour meurtre et risque 30 ans de réclusion criminelle. La préméditation de son acte n'a pas été retenue. "On ne connaît pas le mobile de la dispute. L'alcoolisation était hyper importante, il s'agit à priori d'un mélange toxique et cela a totalement dégénéré" conclut la vice-procureure de la République de Besançon.