Du personnel a été réquisitionné dans la nuit de lundi à mardi pour assurer la continuité des soins. La grève des urgentistes continue dans 132 services en France malgré les 70 millions d'euros débloqués par la ministre de la Santé.
Ils ont tous craqué : les cinq infirmiers de nuit des urgences de Besançon ont prévenu qu'ils ne prendraient pas leur service ce lundi 24 mai à 20h45. Cinq arrêts maladie, pour dénoncer une situation intenable selon eux.
« Cela fait des mois que le service est en souffrance, cela fait six semaines qu'il est en grève, s'énerve Florent Uzzeni, infirmier syndiqué chez SUD santé. La direction a été rerncontrée plusieurs fois, l'ARS est au courant, mais aucune réponse, rien ! »
Voici son interview :
Un poste d'infirmier supprimé
Si la crise dure depuis plus d'un mois, la goutte d'eau ayant conduit les cinq infirmiers de nuit à se mettre en arrêt maladie est la suppression d'un poste d'infirmier, pourtant obtenu il y a quelques mois.
Désormais la nuit, une infirmière doit gérer seule une dizaine de lits.
Nous faire travailler dans ces conditions, c'est inhumain !
« Le taux de prise en charge est multiplié par deux ou trois, dénonce une infirmière qui souhaite rester anonyme. On est face à des taux d'attente de six ou huit heures avant de voir un médecin aux urgences. Nous faire travailler dans ces conduitions-là, c'est inhumain. »
Une situation qui rappelle celle des urgences à Lons-le-Saunier, où le personnel infirmier de nuit s'était mis en arrêt maladie lui aussi, obligeant les autorités à réquisitionner du personnel pour assurer la continuité des soins.
En France, et c'est du jamais vu,132 services d'urgence toujours en grève, malgré les 75 millions d'euros débloqués par la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour tenter d'éteindre l'incendie.