Des silhouettes noires contre les suppressions de postes : l'action symboliques des enseignants à Besançon

Les enseignants des lycées Pergaud et Ledoux ont dressé silhouettes et slogans sur deux ronds-points de Besançon, ce mercredi 30 janvier, pour protester contre la réforme du bac. Ils estiment avoir trop peu d'informations, de temps et de moyens pour faire face à cette transformation.

Enseignants, élèves et parents : la réforme du lycée voulue par Jean-Michel Blanquer inquiète en Franche-Comté. Elle doit entrer en vigueur à la rentrée 2019, mais ses contours restent encore flous, surtout pour les premiers concernés : les lycéens.

"On est très peu au courant, on n'a pas beaucoup d'informations même si ça a l'air pas trop mal sur certains points comme le choix des matières", estime un élève. Ce mercredi soir à 20h, les enseigants des cinq lycées bisontins et les parents d'élèves vont se retrouver à la maison des sciences et de l'environnement pour animer une réunion publique sur le thème de la réforme. Mais les enseignants eux-mêmes aimeraient en savoir davantage.
 

>> Michel Buzon et Florence Petit

C'est donc par une action symbolique qu'ils ont voulu le faire savoir en investissant deux ronds-points à Besançon près des lycées Pergaud et Ledoux. "Non à la réforme", "Pergaud mobilisé", pouvait-on lire sur des silhouettes qu'ils avaient plantées au milieu des giratoires.

 

Sentiment d'injustice et inégalités territoriales


"La réforme est appliquée dans la précipitation donc on demande un moratoire pour qu'elle soit faite comme il faut, avec le temps et avec des moyens, déplore Philippe Boissier, enseignant et délégué des personnels. Parce qu'il y a un nombre très impressionnant de suppressions de postes."

D'où l'idée de remettre en lumière leur inquiétude occultée, selon eux, par l'action des "gilets jaunes". La solidarité avec d'autres établissements est l'un des moteurs de leur action. "Le Jura et la Haute-Saône, notamment, vont beacoup y perdre, reprend l'enseignant. Plus que nous, lycées bisontins, qui avons plus de chances par rapport aux spécialités qu'on va pouvoir mettre en place au sein de chacun de nos établissements."
 
Une inquiétude partagée par les parents d'élèves : "Nous constatons qu'en section technologique, il y aura un nombre important d'élèves : 35 par classe, alors qu'il devrait y avoir une réduction du nombre d'élèves." Ce mardi déjà, des professeurs du lycée professionnel Condé s'étaient mis en grève pour protester contre la fermeture d'une de leurs sections.

Dans ce contexte de mobilisation, le Recteur de l'académie de Besançon enchaîne les réunions avec les enseignants mécontents pour tenter de trouver un compromis sur la future carte scolaire. Sans succès jusqu'à aujourd'hui.

 
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