Troisième mouvement de grève en deux semaines au lycée professionnel Condé de Besançon. Les professeurs demandent le maintien d'une section professionnelle que le Rectorat prévoit de fermer dans le cadre de la réforme du lycée.
Les grévistes ont obtenu gain de cause une première fois, et ils ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. Ce mardi 29 janvier, 22 enseignants, soit 40% d'entre eux, organisent un troisième jour de grève au lycée professionnel Condé, après ceux des mardi 15 et jeudi 17 janvier.
Il y a quelques jours, le Recteur de l'académie de Besançon renonçait à fermer le bac professionnel SPVL, cédant ainsi à l'une des revendications des professeurs. Ces derniers demandent maintenant le maintien d'une demi-section de leur filière Commercialisation service restauration (CSR) que le Rectorat voudrait fermer.
Un piquet de grève est en cours depuis 7h30 ce mardi matin. "Mais on n'empêche personne de passer", ajoute Olivier Coulon, professeur de Lettres et d'histoire au lycée Condé et secrétaire académique CGT Educ'Action. Au programme à partir de midi : distribution de soupe place Marulaz.
Les élèves boursiers désavantagés
Sont conviés lycéens, parents et salariés pour discuter des revendications des grévistes. "On ne comprend pas pourquoi cette section devrait fermer, c'est une filière qui est pleine chaque année donc ce seait contre l'intérêt des élèves qui habitent à Besançon et aux alentours", poursuit Olivier Coulon.
Car si le nombre de places venait à être réduit pour la filière CSR, une partie des élèves bisontins devrait se rendre à Pontarlier, ville la plus proche à proposer une formation similaire. "Comme c'est un bac en trois ans, ça désavantagerait clairement les élèves boursiers qui devraient se rendre loin de chez eux. Et il y en a beaucoup dans notre cursus, précise encore Olivier Coulon. Même l'internat est une solution compliquée à mettre en oeuvre et onéreuse pour les parents".
Une délégation d'enseignants sera reçue au Rectorat ce mardi, à 16h, pour discuter de la future carte des formations dans la région. En attendant, ils font circuler des pétition en ligne et sur papier pour montrer le soutien des professionnels de la restauration et des anciens élèves à leur cause.
