Les temps forts du 2ème jour du procès du Café du Théâtre à Besançon

Revivez l'audience minute par minute. Parmi les témoins du jour, des jeunes qui comme Arnaud Gijbels se prostituaient à Besançon au sein du milieu homosexuel. Ils connaissaient la victime Pascal Legal.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Pour suivre ce direct, rafraîchissez régulièrement votre navigateur avec la touche F5.
Les éléments de début de journée se trouvent en bas de page.

----

20h05 : L'audience reprendra demain à 9h

19h50 : Le viol toujours en suspens

L'avocat général interpelle Arnaud Gijbels. Elle lui rappelle que plusieurs témoins ont dit aujourd'hui que Pascal Legal ne les a jamais forcé à un acte sexuel non voulu.
L'avocate doute donc de la thèse d'un viol d'Arnaud Gibjels par la victime. Selon elle, l'accusé ne verbalise, ne ne montre aucun traumatisme.

19h15 : Qui dit vrai ?

Dernier témoin du jour. Ce jeune bisontin explique avoir rencontré Marouane Chkarmi en rentrant de boite de nuit au Parc Micaud. Celui-ci lui aurait dit qu'il pouvait gagner beaucoup d'argent et facilement.

Il a été présenté un soir à Pascal Legal. Mais Chkarmi lui aurait interdit d'échanger son numéro de téléphone avec le gérant du café. Le témoin confirme les transactions d'argent. Et souligne dans ces dépositions le caractère très intentionné ce soir là de la part de Pascal Legal.

Le témoin raconte aussi avoir été emmené un jour par Marouane Chkarmi à Montbéliard chez un homme âgé. En échange de 100 euros. Il dit vouloir oublier cette soirée, douloureuse.

Marouane Chkarmi contre attaque. Pour lui, ce témoin est un habitué de la prostitution à Besançon. « Pour ce qui est de Montbéliard », il ment dit l'accusé pour proxénétisme. En se disant victime de complot. 

Interrogé par l'avocat général, le témoin est au bord des larmes. Il dit qu'il n'a jamais voulu porter plainte pour viol pour ce qui s'est passé à Montbéliard. Parce qu'il se sentait sale, parce qu'il avait honte. Par peur d'être sali.

 


18h30 : Des relations tumultueuses

Encore un témoin. Ce jeune de 20 ans a rencontré lui aussi Pascal Legal via Marouane Chkarmi. Il a raconté dans ses dépositions avoir été violé par Marouane Chkarmi lors d'une soirée au Café du Théâtre. Mais il réfute le mot de viol devant la barre. 

« Pascal Legal et Marouane Chkarmi sont des violeurs »


dit Arnaud Gijbels interrogé sur ces faits par l'avocat général. Arnaud Gijbels ébranle la salle d'audience par ces quelques mots. Il ne s'était quasiment pas exprimé lors de cette journée.

Le témoin précise que Pascal Legal et Marouane Chkarmi ne lui ont finalement pas imposé ce soir là un acte sexuel qu'il refusait.



18h20 : Marouane Chkarmi agressif, offensif

« Ces gens que j'ai cité comme témoins, ils me sollicitaient, me harcelaient pour aller voir Pascal Legal car il offrait argent, boissons, cigarettes... moi j'ai rien demandé, j'ai pas prospecté Mr Legal, c'est lui qui était demandeur. » se défend Marouane Chkarmi offensif face aux questions de l'avocat général.

« On est dans un république, je n'ai jamais mis la corde à un mouton pour aller chez Pascal Legal. J'avais besoin de rien,  je manquais de rien.. La générosité de Pascal j'en ai pas fait un profit ! »


dit l'accusé en haussant la voix dans son box.

17h50 : « Marouane gérait les relations avec Pascal Legal »

Un nouveau jeune à la barre. Il a lui aussi rencontré Marouane Chkarmi sur internet. Ce dernier le payait pour avoir des rapport sexuels.
Il confirme que Pascal Legal rétribuait Marouane Chkarmi lorsqu'ils se rendaient dans son appartement. Le gérant du café donnait parfois 50 euros à chacun de ses partenaires.
« Marouane gérait les relations avec Pascal, il ne voulait pas que j'y aille seul » a dit le témoin lors d'une déposition.


17h20 : Gêné, un jeune homosexuel témoigne

Le jeune a rencontré Marouane Chkarmi il y a 4 ou 5 ans par internet sur un tchat.

«Chkarmi n'a jamais été violent, mais je lui en veut d'être présent aujourd'hui car je suis quelqu'un de discret. » dit le témoin.

Marouane Chkarmi lui a présenté le bar du Café du Théâtre comme un lieu de rendez-vous « gay ». Le jeune a vu plusieurs fois Pascal Legal dans son appartement pour des relations sexuelles. Chkarmi était présent à chaque fois et touchait de l'argent discrètement lors de poignées de main, a t-il dit dans ses dépositions.

Me Schwerdorffer demande au témoin s'il a subi des pressions de la part de Marouane Chkarmi en vue du procès. « Non », répond-il comme d'autres témoins interrogés précédemment.

« Quel est votre sentiment sur l'argent que vous donnait Pascal Legal ? » demande l'avocat.

« Je l'ai pris... je me suis dit que c'était un cadeau, mais je préfère éviter de me dire que c'est de l'argent fruit de ça (ndlr : du proxénétisme) » répond le jeune.


17h00 : Un ami d'enfance de Marouane Chkarmi

L'homme vêtu élégamment face à la barre dit connaître Marouane Chkarmi depuis l'âge de 14 ans. Il ne l'a pas vu revu ces 10 dernières années. Il s'étonne d'avoir été entendu dans cette affaire. Et de se retrouver à la barre.
Marouane Chkarmi l'a présenté à un client homosexuel habitué du Café du Théâtre qui allait régulièrement au Maroc. Pour des raisons professionnelles, dit l'accusé poursuivi pour proxénétisme.

16h40 : Un Bisontin de 38 ans à la barre

Il se présente comme un ami de Pascal Legal. Il serait parti deux fois en vacances avec lui au Maroc. Le témoin dit que Pascal Legal lui aurait proposé de l'argent s'il lui présentait des jeunes gens d'origine magrhébine.
Le témoin dit « qu'il n'aime pas Marouane Chkarmi et que ce n'est pas quelqu'un de fréquentable » même s'ils ont été amis un temps.
Le témoignage à la barre de ce témoin ne dure que peu de temps.

16h20 : L'audience est suspendue pour quelques minutes


15h50 : Homosexualité et souffrance

« Quels étaient les critères des jeunes hommes que vous présentiez à Pascal Legal ? Pourquoi ceux-là ? »

demande l'avocat général à Marouane Ckharmi.
« Pascal Legal était demandeur. Il était très discret. Il préférait passer par moi. » répond Marouane Chkarmi.
« Moi j'ai pas fait ça pour le plaisir, mais pour l'argent » dit le jeune témoin toujours à la barre.
Face aux questions de l'avocat général, il laisse transparaître de la souffrance au souvenir de certains actes imposés par Marouane Chkarmi.



15h31 : La prostitution derrière un tout jeune visage

Nouveau témoin : Le jeune homme en jean, baskets et veston a vu plusieurs fois la victime dans son appartement. Marouane Chkarmi lui avait présenté Pascal Legal en 2006 en lui disant qu'il pouvait se faire de l'argent.
Dans ses dépositions, le jeune a confirmé avoir vu Marouane Chkarmi toucher un soir des billets de la part du gérant du café. Il était présent dans l'appartement.
Par la suite, le jeune a continué à voir Pascal Legal sans passer par l'intermédiaire de Chkarmi.

14h50 : Un témoin bien confus

Le jeune homme est difficilement compréhensible. Il a rencontré Marouane Chkarmi via un site internet de rencontres. Celui-ci lui a présenté Pascal Legal.
Le témoin s'est rendu dans l'appartement du cafetier deux semaines avant sa mort en compagnie de Marouane Chkarmi. Il y a eu alors relations sexuelles. Le témoin a touché de l'argent. Il affirme quand dans un SMS, Chkarmi avait bien employé le terme de « client » en parlant de Pascal Legal.


14h44 : Alcool et cannabis

Arnaud Gijbels raconte qu'après avoir tué Pascal Legal, il s'est réfugié avec ses amis dans l'alcool et le cannabis. Il déclare qu'il avait eu honte d'avoir eu des relations homosexuelles, et il avait tout caché à ses proches.

14h25 : Un ami d'Arnaud Gijbels

Le jeune homme raconte qu'après le meurtre, Arnaud Gijbels est venu chez lui avec un ordinateur. Ils sont allés à plusieurs au restaurant. L'assassin présumé a réglé la note. Gijbels a dit à son ami qu'il avait de l'argent, car il venait de faire cambriolage.

Plus tard, le 15 novembre 2011, Arnaud Gijbels a confié à son ami la valise, l'ordinateur et l'appareil photo volés à la victime.

L'accusé a continué à payer cinéma, sandwiches à ses copains avec l'argent retiré avec la carte bancaire. Sans que ceux ci ne se posent trop de questions. Le témoin dit qu'il n'écoutait pas les médias alors et qu'il n'a pas fait le rapprochement avec le décès de Pascal Legal.

14h05 : De nombreux témoins attendus

Plusieurs personnes doivent être entendues cet après-midi par la cour d'assises. Des connaissances de Marouane Chkarmi, des amis d'Arnaud Gijbels. Et des jeunes qui avaient des relations sexuelles tarifées avec les protagonistes de l'affaire. Ils devraient livrer leurs témoignages.



12h05 : L'audience reprendra à 14 heures

La cour demande la comparution par la force d'un ami d'Arnaud Gijbels qui doit être entendu comme témoin.

12h00 : Une déclaration d'amour, un "je l'aime"

Le soir du meurtre, ils ont passé la soirée ensemble. Arnaud Gijbels, fatigué est allé se coucher le premier raconte la jeune femme. Quelques jours plus tard, en voyant  un reportage à la télé sur le meurtre du café, le couple discute du fait divers. Arnaud explique à son amie et à sa sœur présente où se trouve le café au centre ville. Mais rapidement il semble absent.
La jeune femme malgré la prison estime être en couple avec l'accusé.

« C'est la femme avec qui je veux faire ma vie.. et je l'aime » dit calmement l'accusé ému dans son box.


11h35 : Le témoignage de la petite amie d'Arnaud Gijbels

La jeune femme, étudiante a fait sa connaissance en juin 2011.

« Je le connais, c'est quelqu'un de calme et respectueux. Il n'a aucune tendance à être violent, bien au contraire... On a entrepris une relation sérieuse »

La jeune femme a du mal à trouver les mots. L'accusé lui essuie quelques larmes dans son box.
« Il parlait beaucoup de sa famille, il ne travaillait pas, cherchait un emploi... c'est quelqu'un de très cultivé, pas méfiant envers les gens. Il est à l'écoute ouvert, attentif. »

Le jour où Pascal Legal est décédé, Arnaud Gijbels a retrouvé la jeune femme chez elle vers 22 heures. Elle le décrit alors comme normal, et fatigué. Elle a remarqué la doudoune qu'il portait, jamais vue auparavant.

La jeune femme ne se doutait pas que son ami pouvait avoir des relations sexuelles tarifées.
Quand elle a appris son arrestation : « J'ai eu du mal à réaliser venant de lui. S'il a agit ainsi, le connaissant c'est qu'il y a eu quelque chose,... faut vraiment le pousser à bout pour qu'il  s'énerve. il n'a jamais montré de violence, de colère envers moi même verbale »

 


11h20 : L'audience est suspendue pour quelques minutes


11h15 : Le traumatisme d'un viol ?

Arnaud Gijbels explique n'en avoir parlé à personne. Même pas aux experts.
L'avocate générale confirme que le gérant du café du théâtre allait régulièrement au Maroc pour avoir des relations sexuelles.

« Pourquoi vous aurait-il violé vous ? Il avait là-bas tout ce qu'il voulait » dit l'avocate .
« Il ne m'avait pas moi », répond Arnaud Gijbels.

11h10 : Julien Vernet face à la cour

L'avocat d'Arnaud Gijbels défend son client. Il a avoué tout de suite, il a dit lui même qu'il avait emmené le couteau chez sa victime. Alors résume t-il on peut lui pardonner quelques imprécisions dans ses déclarations.

10h50 : « Arnaud Gijbels vous mentez »

L'accusé Arnaud Gijbels avoue à l'avocat général avoir menti aux enquêteurs pendant sa garde à vue. Il leur a dit avoir assisté à une cérémonie d'hommage à la victime à Besançon. "Par conscience personnelle" a t-il précisé. Il justifie ce mensonge par le stress.

« Mr Gijbels, vous avez menti. Quand est-ce qu'on peut vous croire.. Comment je fais pour séparer le vrai du faux ?"


lance l'avocate Me Philiponet. Arnaud Gijbels garde le silence.

 


10h35 : Maître Schwerdorffer monte au créneau

Pour lui, Marouane Chkarmi n'a rien caché dans cette affaire. Il s'est présenté de lui même au commissariat. Il a donné son téléphone portable aux policiers pour exploitation. Il a livré les noms de plusieurs témoins dans ce dossier.
L'avocat précise que la communauté homosexuelle savait ce que le café du théâtre était un lieu de « rendez-vous ». Et que son client n'est pas forcément l'unique personne qui présentait des jeunes.
L'avocat pense que les jeunes maghrébins homosexuels entendus dans cette affaire ont « chargé » Chkarmi pour se décharger de leur sentiment de culpabilité liée à la religion musulmane.

10h15 : « Y a peut être eu du plaisir, mais c'était pas gratuit ! »

«Je ne suis pas un DSK de Besançon » lance Chkarmi agacé par les questions de la cour.

L'avocate général se fâche contre Mr Chkarmi. Il conteste le fait d'être poursuivi dans cette affaire pour proxénétisme.
« Arrêtez de vous lamenter sur ce qui s'est passé ce jour là (ndlr : le jour de votre garde à vue), tout s'est passé dans le droit pour les nécessités de l'enquête ». Elisabeth Philiponet hausse la voix et resserre l'étau autour du proxénète présumé.  Qui dit argent, dit proxénétisme... même pour un billet de 50 euros.
« Moi j'entretenais avec Legal une complicité d'amitié, pas d'argent » lance Chkarmi très énervé et offensif dans son box.

10h00 : Marouane Chkarmi sur la défensive

« Je ne suis pas une agence d'intérim ou un pôle emploi pour des gens qui voulaient des relations .. chacun était libre de ses choix »

« Mr Legal était très généreux, j'ai accepté ses rétributions deux fois...J'allais souvent au bar où Pascal Legal me sollicitait. Rien n'était imposé. Je suis surpris de ce qu'on dit de moi ... on fait de moi un proxénète et quelqu'un d'agressif » déclare dans son box le Bisontin poursuivi pour proxénétisme. 



9h31 : Jean-Yves Menczynski, enquêteur de police

L'enquêteur de police raconte comment Marouane Chkarmi puis Arnaud Gibjels ont été confondus.
Il explique que Marouane Chkarmi appelait Pascal Legal, la « vache à lait » car il offrait de l'argent aux jeunes qui acceptaient d'avoir des relations sexuelles avec lui.
Selon le policier, Marouane Chkarmi voulait être présent lors des relations pour être certain de toucher de l'argent.

Le policier raconte comment Arnaud Gijbels a essayé de vendre à des copains les objets dérobés à la victime. Il a aussi demandé à un ami de détruire le téléphone portable de Pascal Legal.

L'audience doit reprendre à 9 heures


Revivez les temps forts de la première journée d'audience.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information