Le jardin botanique, renommé jardin des sciences, est sur le point d'éclore au campus de la Bouloie de Besançon (Doubs). Un chantier d’envergure qui permettra à la Ville de Besançon et à l'Université de Franche-Comté de tripler le volume de l'ancien site.
Plus de cinq ans que le jardin botanique de Besançon a fermé ses portes… temporairement. Et voilà qu'une grande serre sort de terre, sur le campus de la Bouloie, un an après le début des travaux, débutés en mai 2022. Coût total, 4,2 millions d'euros.
Recréer des milieux naturels différents
Cactus, fougères, orchidées, plantes régionales, etc. 5 000 espèces de plantes des quatre coins de la planète y seront minutieusement replantées dans les mois à venir, en attendant l’ouverture des lieux au public, en septembre 2024. Cela représente quelques milliers d’individus.
Les serres accueilleront de nombreuses espèces de plantes tropicales, ainsi que des espaces de recherches ou dédiés à la pédagogie. “Ces nouvelles serres sont bien plus grandes et bien plus vastes que ce qu’on a pu connaître jusqu’à présent”, détaille Arnaud Mouly, directeur du Jardin Botanique de l'Université de Franche-Comté et enseignant chercheur.
Cet espace beaucoup plus grand servira à “accueillir les gens directement à l’intérieur des serres, pour déambuler, mais aussi pour faire des ateliers”, explique Arnaud Mouly. “Ce sera aussi un lieu de vie pour les étudiants du campus, les Bisontins et les Francs-Comtois qui viendront visiter la serre”.
Les plantes déménagent
Jusqu’en 2018 et sa fermeture, le jardin botanique était installé depuis 1957 sur la place Leclerc. Le futur jardin sera le 10e bâtiment à abriter les collections végétales de la ville.
“Certaines des espèces sont bien plus vieilles que nous et on espère qu’elles vivront encore de nombreuses générations” précise Philippe Rizzotti, l'architecte qui a pensé le nouveau jardin. En attendant la fin du déménagement, une partie de la collection végétale est hébergée à l'Orangerie municipale.
Le bâtiment est conçu comme un objet au service du vivant.
Philippe Rizzotti, architecte
Il faudra attendre septembre 2024 pour la réouverture publique du lieu, non plus sous le nom de “jardin botanique” mais “jardin des sciences”.