Un coureur amateur de Pirey (Doubs) sera au départ du prochain BikingMan X qui se déroule au Maroc du 30 octobre au 4 novembre 2023. Une course d'au moins 1000 km et 20 000 mètres de dénivelé positif à boucler en cinq jours maximum, sans aucune assistance. France 3 Franche-Comté a rencontré cet ultracycliste avant son départ.
C'est un défi insensé réservé aux fans d'ultracyclisme. Bertrand Baverel, un coureur amateur originaire de Pirey (Doubs), sera l'un des 120 participants au prochain BikingMan X, du 30 octobre au 4 novembre 2023 au Maroc.
Alors que des grands noms du vélo comme Laurent Jalabert, 54 ans, prendront le départ de cette course de cinq jours maximum en complète autonomie dans les montagnes de l’Atlas, les coureurs ignorent le lieu et l’heure du départ ou même la physionomie de la course, gardée secrète par les organisateurs.
"Je suppose que la distance sera d'environ 1 000 kilomètres et je n'ai aucune idée du dénivelé. J'imagine que cela sera 15 000, 20 000, voire plus", indique Bertrand Baverel, pas effrayé, après avoir commencé le triathlon à l'âge 40 ans.
"À l’époque, je ne pratiquais aucune des trois disciplines à part un petit peu de vélo et puis je me suis pris au jeu. Je me suis rapidement lancé dans des triathlons longue distance", poursuit-il. "Ce n'est que depuis 2023 que je fais de l'ultracyclisme".
Obligé de dormir chez l'habitant
Pour ce défi dantesque, il emporte le minimum pour que son vélo ne dépasse pas 16 kilos, et ignore encore comment il pourra se nourrir, boire ou même dormir.
"Je vais probablement passer une vingtaine d'heures sur le vélo avec des pauses évidemment. Soit je dormirai au bord de la route, soit chez l'habitant si je trouve une bonne âme qui veut bien m'héberger", s'amuse Bertrand Baverel au micro de notre journaliste Emmanuel Deshayes. "Cela sera une bonne occasion de voir mes capacités à négocier un bout de matelas ou un repas. On m'a dit que les Marocains sont très accueillants, donc je suis rassuré".
Après avoir bouclé les 1000 kilomètres du BikingMan France en quatre jours en juin dernier, le Doubiste espère simplement finir la course marocaine. "L'abandon n'est pas une option. J'irai au bout", conclut-il. "Un ami me dit souvent que la souffrance est temporaire et l'abandon est définitif. Ces phrases-là vous vont avancer".
Et pour que la course soit plus belle encore, Bertrand Baverel roulera au profit d’une association pour aider les victimes du récent séisme qui a ravagé le Maroc.