Face à l'élan de générosité exceptionnel pour soutenir la population marocaine après le séisme qui a touché le pays début septembre, l'association Bourgogne Maroc peine à trouver de la place pour stocker vêtements, couvertures ou encore produits d'hygiène. Elle recherche un entrepôt en urgence ainsi qu'un transporteur routier.
"C'est terrible ce qu'il se passe là-bas", souffle Lionel Rousseau, le président de l'association Bourgogne Maroc. Il revient à peine d'une mission sur la zone touchée par le séisme. Là-bas, son action a été rattrapée par la réalité : "c'est un désastre, j’ai vu beaucoup de détresse humaine, de tristesse. Je n’ai pas de mots …", confie-t-il.
Depuis de nombreuses années, Lionel Rousseau entretient des liens d'amitié avec le Maroc. Un pays qu'il connaît bien et qu'il a eu du mal à reconnaître : "on est partis à plus de 100 km de Marrakech sur la route du sel qui relie le Tizi N’Tchika et la ville de Ouarzazate. Dans des petits villages, il y a des monuments effondrés, des maisons détruites avec des tentes à côté", précise celui qui a lancé ce projet solidaire et la collecte depuis le début à Dijon.
Les collectes arrivent de partout et nos bâtiments ne sont pas extensibles. Je suis dépassé, on n'a plus de place.
Lionel Rousseau, président de l'association Bourgogne-Maroc
Le 11 septembre dernier, plusieurs tonnes de vêtements, de médicaments, de produits d'hygiène ont été récupérées. "C'était un élan de générosité exceptionnel. Je n'avais jamais connu ça de ma vie. Des gens venaient de toute la grande région", se remémore Lionel Rousseau.
Deux jours plus tard, un camion semi-remorque partait pour le Maroc. Depuis, la solidarité continue et les dons arrivent chaque jour. La communauté marocaine bourguignonne se mobilise encore pour tenter d'apporter de l'aide aux sinistrés.
Trouver un entrepôt en urgence
"Il y a encore eu des collectes à Fontaine-les-Dijon, Belleneuve, Quetigny ou encore Savigny-le-Sec. Des entreprises m’appellent mais j’attends avant d’aller chercher les collectes car on n'a plus de place", explique Lionel Rousseau. La mairie de Dijon a prêté quatre boxes dans le quartier des Grésilles mais cela ne suffit plus.
"Hier, un homme m’a appelé pour me dire qu’il avait 300 kilos de vêtements, je lui ai dit : attendez ! Je suis dépassé par l’ampleur de tout ça, nos bâtiments ne sont pas extensibles", explique Lionel Rousseau qui tente aujourd'hui de trouver un entrepôt en urgence.
Aujourd'hui, des palettes entières attendent, même si de nombreux camions sont déjà partis. L'association espère également trouver un nouveau transporteur routier pour acheminer tous ces dons.
Vous pouvez contacter directement l'association Bourgogne via son site internet.