Violences sexuelles dans le patinage : "Que cela ne sape pas le travail fait par nos éducateurs sportifs ! "

Dans les clubs de patinage, l'affaire des violences sexuelles dénoncées par l'ancienne patineuse Sarah Abitbol fait forcément des vagues. A Besançon, pour l'instant, les dirigeants de club restent sereins. 

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Ce mercredi 5 février, la direction de l'ABPA, l'association bisontine de patinage artistique a regardé dans un petit bureau la conférence de Didier Gaillaguet, le président de la Fédération des sports de glace. Avec une certaine inquiétude forcément de voir ce sport éclaboussé par une telle affaire. 

"Cette affaire est extrêmement médiatisée, on en entend parler partout. On a peur que cette histoire sape le travail qui est fait sur le terrain par les éducateurs sportifs qui sont dévoués, et ont la passion du sport qu'ils essaient de transmettre aux enfants" explique Nada Hanson, présidente de l'ABPA. Le club bisontin compte 200 adhérents dont des petites filles qui arrivent dès l'âge de 3 ans. Pour l'instant, les parents comme les jeunes ont entendu parler des violences sexuelles dans leur discipline, mais sans plus d'inquiétude heureusement sur le terrain. 

"On a un fonctionnement de club très familial, avec beaucoup de mamans présentes au comité. Non, les parents ne sont pas inquiets, mais les enfants oui en ont entendu parler et en ont touché un mot à leur entraîneur" ajoute Nada Hanson. "J'espère que cela ne va pas impacter le nombre de licenciés pour cette année et l'année prochaine" confie Benoit Sibiet, entraîneur du club de patinage bisontin. "Le patinage est mis en avant, mais cela touche malheureusement d'autres sports, comme la natation, la gym ou le tennis...Malheureusement c'est notre fédération la plus médiatique !" regrette le coach.


Didier Gailhaguet, le président de la Fédération Française des sports de glace refuse de démissionner


En plein scandale de violences sexuelles dans le patinage, le président de la FFSG (Fédération des sports de glace) a assuré n'avoir jamais couvert aucun cas d'abus dans son sport. La ministre des Sports Roxana Maracineanu a demandé sa démission. "Madame la ministre ne m'a pas entendu, elle est drapée dans ses certitudes", a déclaré Didier Gailhaguet, 66 ans dénonçant "une ministre moralisatrice et des opportunistes de circonstances que l'on n'a pas vus dans les patinoires depuis 10 ans".
 

L'ancienne patineuse Sarah Abitbol, a dénoncé dans un livre intitulé "Un si long silence" des faits de violences sexuelles.  Gilles Beyer, 62 ans, son ancien entraîneur a concédé avoir eu "des relations intimes" et "inappropriées" avec la patineuse. Il lui a présenté des "excuses" que cette dernière a refusées. Les faits remontent aux années 1990 à 1992, quand Sarah Abitbol avait 15 à 17 ans.  Le parquet de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs par personne ayant autorité sur la victime.
 

Sur la question de sa démission, Didier Gailhaguet a réaffirmé qu'il se positionnerait une fois rendues les conclusions d'une nouvelle enquête administrative, diligentée par le ministère des sports. Autant dire au moins plusieurs semaines.
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