Violente agression de deux femmes à Besançon : un homme condamné en comparution immédiate, trois autres toujours recherchés

La vidéo filmée par un étudiant avait fait le “buzz” sur les réseaux sociaux et les médias nationaux. Elle avait aussi été "récupérée" par des mouvements d'extrême droite. Deux jeunes femmes ont été violemment frappées la nuit du 30 au 31 décembre 2023 au pied d’une résidence universitaire du Crous à Besançon (Doubs). L'enquête progresse, des investigations de police sont toujours en cours.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La vidéo a été partagée plus de 857.000 fois à ce jour, entraînant sur les réseaux sociaux des commentaires racistes et xénophobes, plus que de compassion avec les victimes. Cette scène violente s’est passée la veille du Nouvel An. En pleine nuit, près d’une voiture aux phares allumés, et mal garée sur la chaussée, on découvre deux jeunes femmes agressées physiquement par plusieurs hommes. Elles sont quatre personnes de sexe masculin sur la scène de violence. Les jeunes femmes sont au sol, rouées de coups, l’une d’entre elles se relève et est à nouveau frappée. Ses cris sont glaçants, elle veut appeler la police.

Les cris, la violence puis soudain le calme….


La scène s’est passée vers 3 heures du matin rue Pierre Laplace. La personne qui a filmé la scène a alerté la police et relevé la plaque d’immatriculation du véhicule. Selon nos informations, aucune interpellation n’a eu lieu quand les policiers sont arrivés sur place, car le calme était revenu et aucune des personnes impliquées n’avait souhaité porter plainte. Les identités des individus ont été prises. 
Un riverain présent ce soir-là a confirmé la scène à France 3 Franche-Comté. Il a eu peur de cette violence soudaine contre ces deux jeunes femmes : 

On est descendus pour séparer les personnes. Mais la situation est devenue plus grave avec la voiture. Un mec s’est mis à conduire à grande vitesse. Il y avait une fille par terre tenue par un garçon, on a couru pour arrêter la voiture….Quand la police est arrivée, tout s’est calmé. Tout est redevenu normal. Ça a duré 10 minutes, et ils sont repartis ensemble, les filles et les garçons dans la même voiture.

Un témoin, le 3 janvier au micro de France 3 Franche-Comté

12 mois de prison dont la moitié avec sursis pour le premier homme interpellé


Le parquet de Besançon, après la médiatisation de la vidéo, a ouvert une enquête. Entendues par les policiers, les deux jeunes femmes ont été examinées cette semaine par un médecin qui a fixé 14 jours d’ITT (interruption temporaire de travail) pour l’une, deux jours pour la seconde. Elles ont déposé plainte.


Un homme de 27 ans, présent ce soir-là, était jugé en comparution immédiate ce vendredi 5 janvier. Ce n'est pas le principal protagoniste des coups portés. Il a expliqué lors de l'audience ne pas avoir porté de coups, contrairement à la version avancée par les jeunes femmes qui étaient présentes à l'audience.  L'homme a été condamné à 12 mois de prison, dont six avec sursis. Il devra indemniser les victimes. Il est laissé en liberté et ne devra pas entrer en contact avec les victimes. 

Un différent amoureux comme point de départ ? 

Les trois autres individus n’ont toujours pas été interpellés, mais la police poursuit les investigations. Un différent amoureux pourrait être à l'origine de cette scène de violences selon le parquet de Besançon qui espère pouvoir entendre et juger prochainement l'ensemble des protagonistes.

Violences volontaires, des peines qui peuvent être lourdes


Pour violences volontaires, le ou les auteurs encourent une peine variable selon les blessures causées à leur victime. En cas d'incapacité de travail supérieure ou égale à  8 jours, la peine est de 1500 euros, 3000 en cas de récidive. Pour la victime qui a eu 12 jours d’ITT, la peine pourrait aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information