Découvrez les "cobots", ou "robots collaboratifs", vendus dans toute la France par une entreprise implantée tout près de Sochaux. Le but : assister les ouvriers et les soulager des tâches les plus pénibles et répétitives.
Représentent-ils le futur de l'industrie ? Les "cobots", contraction de "collaborative robots" sont en plein essor dans le monde entier. En France, une entreprise de Bourgogne-Franche-Comté a percé sur ce marché : Sysaxes, basé à Allenjoie, tout près de Sochaux et Montbéliard dans le Doubs. Son représentant était à Dijon cette semaine afin de présenter ces robots aux professionnels.
"Éviter les tâches pénibles qui entraînent des troubles musculo-squelettiques"
De petite taille, ils sont censés aider les ouvriers, explique Frédéric Villalonga, de la société Sysaxes : "Le but de ces robots, c'est d'éviter les tâches pénibles et répétitives pour les opérateurs, des tâches qui entraînent des TMS, des troubles musculo-squelettiques." Par exemple, dans l'industrie automobile, ces robots peuvent permettre de souder des pièces situées sous les voitures, qui obligeraient les ouvriers à se pencher sans cesse pour atteindre l'endroit voulu.
Les "cobots" ont aussi une grande différence avec les robots industriels classiques. "L'idée, c'est de pouvoir travailler à proximité d'un opérateur sans forcément mettre le robot "en cage" comme c'est souvent le cas dans l'industrie." Car ces robots industriels présentent souvent un risque en cas d'accident avec un ouvrier : ils sont donc grillagés, ou protégés avec des capteurs. Là, le personnel peut travailler à côté des "cobots" en toute sécurité.
Des robots construits au Danemark depuis 2010
Cette innovation n'est pas tout à fait nouvelle, mais elle est récente : les ingénieurs de Sysaxes ont découvert les "cobots" en 2010. Ils étaient alors en projet dans une université d'Odense, au Danemark. Aujourd'hui, c'est au Danemark que ces robots de la société Universal Robots sont assemblés, mais c'est Sysaxe qui s'occupe de les vendre en France. Et les affaires marchent bien : avec 200 à 250 "cobots" vendus en France chaque année, à raison de 20 000 à 40 000 e pièce, l'entreprise franc-comtoise vient de s'installer dans de nouveaux locaux et continue d'embaucher du personnel. "On grandit en même temps que les besoins des clients", sourit Frédéric Villalonga.