Les scolytes attaquent de plus belle les arbres, notamment des épicéas, et les détruisent. Notre région a déjà payé un lourd tribut à cette épidémie. Des professionnels les surveillent et essayent d'en savoir davantage sur ces insectes ravageurs, histoire de prévenir de nouvelles invasions.
Scolyte : nom masculin, insecte xylophage (qui mange du bois) de la famille des coléoptères, mesurant de 3 à 5 millimètres et capable de détruire des forêts entières…
Depuis 2018, en Bourgogne – Franche-Comté, il détruit 7 millions de mètres de forêt. Le scolyte s’installe entre l’écorce et le bois et se nourrit de la sève. Avec 30 000 scolytes pour un m3, l’arbre est considéré comme touché. Et il meurt en quelques mois. Cette petite bête est attirée par les odeurs dégagées par les arbres quand ils sont malades, stressés ou déjà morts… Le scolyte prolifère durant les périodes de sécheresse et de canicules, surtout si elles sont suivies d’hivers doux. Et le changement climatique semble bien leur convenir.
Les scolytes font des ravages
Depuis 2018, la Franche-Comté est très touchée par cet insecte ravageur qui, de toute façon, revient tous les ans, quelques soient les conditions météo.
Dans le Doubs, des relevés et des études sont menés pour mieux connaître cet insecte. Exemple dans une forêt d’épicéas, à Corcelle-Mieslot où s’est déplacé Mathieu Mirabel, responsable du pôle Bourgogne-Franche-Comté au Département de la santé des forêts, le regroupement des propriétaires forestiers privés. Voici ce qu’il constate, plutôt optimiste, sur la santé des arbres : "L’année 2021 a été marquée par l’absence de sécheresse et de canicule donc ça induit moins de scolytes dans l’environnement et une reprise de vigueur des arbres. Là, en 2022, on est plutôt dans une phase de diminution de l’épidémie en régions Bourgogne – Franche-Comté et Grand Est et qui semble se confirmer. En ce moment, avec la reprise de végétation des arbres, on a peu de mortalité qui se révèle."
Essayer de prévenir de nouvelles attaques
Son service a installé 7 pièges à scolytes, en plaines et davantage en altitude, pour capturer ces insectes et les étudier.
Actuellement, c’est le scolyte typographe qui ravage principalement des épicéas mais il peut s’attaquer à d’autres résineux, comme le sapin, le pin ou le mélèze. Avec cette étude, peut-être que d’autres espèces pourraient être découvertes. Le but de ces spécialistes de la forêt : prévenir de nouveaux épisodes d’épidémie.