Le taux d'incidence du covid en Bourgogne-Franche-Comté atteint désormais 310 cas pour 100 000 habitants. Il y a une semaine, il s'élevait à 148.
L'été arrive à grands pas, et avec lui les gestes barrière se relâchent. Dans son dernier bilan publié vendredi 17 juin, l'Agence régionale de santé indique que le taux d'incidence du coronavirus est en hausse dans tous les départements de Bourgogne-Franche-Comté. Pour certains, comme en Côte-d'Or et dans le Doubs, il a plus que doublé en une semaine.
Au niveau de toute la grande région BFC, ce taux d'incidence atteint désormais 310 cas pour 100 000 habitants, soit plus du double du chiffre de la semaine précédente (148 cas pour 100 000 habitants).
Le nombre d'hospitalisations baisse globalement en Bourgogne-Franche-Comté
Cependant, cette hausse des contaminations ne s'accompagne pas d'une nouvelle flambée des hospitalisations. Les cas graves nécessitant une hospitalisation sont même en baisse en Côte-d'Or, dans le Doubs, la Haute-Saône et la Saône-et-Loire. Leur nombre est en hausse, en revanche, dans le Jura (30 hospitalisés pour covid contre 21 la semaine passée), dans l'Yonne (42 hospitalisés, c'est 2 de plus en une semaine) et dans le territoire de Belfort (11 hospitalisés contre 9 la semaine dernière). Quand aux malades hospitalisés en réanimation pour covid, ils sont 12 en Bourgogne-Franche-Comté.
Les consultations pour des cas bénignes augmentent
Si les cas graves ne sont pas en hausse, la hausse des cas bénignes de covid se vérifie auprès de la médecine de ville. "Au niveau de la patientèle de mon cabinet et de la maison de retraite que je suis, où l'on a vu une nouvelle vague arriver il y a un mois, qui touche les résidents qui n'ont jamais eu le covid", note Emmanuel Debost, médecin généraliste à Plombières-lès-Dijon.
En dehors des personnes âgées, "ce sont surtout les jeunes" qui sont contaminés, "parce qu'il fait chaud, c'est la fin des cours, les gens sortent davantage". Côté symptômes, Emmanuel Debost remarque de moins en moins de pertes de goût ou d'odorat, peu de gênes respiratoires également. "C'est plutôt de la toux, de la fièvre et de la fatigue... Un espèce de rhume ou de syndrome grippal."
Face à ce rebond, le médecin s'interroge : a-t-on oublié trop vite les gestes barrière ? "La levée des masques dans les transports en commun est peut-être à revoir."
"Je pense qu'un des messages forts que l'on doit passer, c'est : dès que l'on est un peu enrhumé, il faut remettre le masque. Pour soi et pour les autres."
Emmanuel Debost, généraliste à Plombières
"Le virus n'a pas disparu", rappelle le généraliste. De son côté, l'ARS rappelle que la vaccination est toujours possible, notamment pour les plus de 60 ans qui n'ont pas effectué leur deuxième dose de rappel : six mois après le premier rappel pour les 60-79 ans, trois mois après pour les plus de 80 ans car l'immunité diminue plus vite.