Bienvenue à la ferme des Louisots, un lieu idéal pour les accros à la randonnée et au VTT

On trouve dans un écrin de verdure du Haut-Doubs la ferme-auberge des Louisots. Jean-Louis Charbonel et Samuel Navarro y élèvent des vaches et des chèvres. Côté tourisme, ils proposent également cinq chambres d'hôtes chaleureuses.

Située à un peu moins de deux kilomètres de la frontière Suisse, la ferme des Louisots est installée en contrebas d’un vallon, dans un écrin de verdure à Fournet-Blancheroche. Les maîtres des lieux, Jean-Louis Charbonel et Samuel Navarro, ont transformé cette belle bâtisse du 16ᵉ siècle en une ferme-auberge chaleureuse, reposante et en production bio.

L’aventure des Louisots débute en 2002. Jean-Louis est alors à la recherche d’une ferme, et c’est dans le Haut-Doubs qu’il va trouver la perle rare : " J’ai vraiment eu un coup de cœur. Je devais en visiter plusieurs, j’ai visité celle-là, je me suis dit le tuyé, tout ça c’est chouette. C’est cette ferme que je veux racheter. " Il s’installe, mais le milieu agricole n’est pas aisé pour gagner sa vie, et les vaches ne suffisent pas. En 2014, il aménage avec goût deux chambres d’hôtes au premier étage, puis trois autres dans la grange en 2017. L'éleveur a une quantité impressionnante de cordes à son arc, poussé par sa soif de découvrir aiguisée. Son petit faible pour les brocantes renforce la décoration de la ferme, lorsqu'il détourne des objets pour leur donner une seconde vie. Créatif, il s'est essayé à la vannerie et à l'accordéon. On retrouve dans la ferme-auberge des tableaux peints par ses soins, aux côtés des dessins créés par Samuel.

Je suis devenu Franc-Comtois, et on m’a dit tu dois commencer ta journée avec un café, une tartine de beurre et de cancoillotte. Et ça c’est le Franc-Comtois !

Samuel Navarro

La ferme des Louisots

Samuel est donc un Franc-Comtois de cœur. Suite à une reconversion professionnelle, il rejoint Jean-Louis à temps plein sur l’exploitation il y a un an. Celui qui enseignait dans les villages alentours quitte l'éducation nationale pour se former à l’élevage de chèvres et se perfectionne en suivant des stages du côté de Troy, d’Auxerre, mais également en Haute-Savoie. Par tradition, un éleveur lui donne un troupeau à la fin de son apprentissage.

C'est 32 chevrettes qui arrivent dans le Haut-Doubs et qui lancent officiellement son activité de production de lait. Samuel complète ensuite son cheptel en Haute-Saône, et achète Reine, Prima ou encore Chaussette. Car à la ferme des Louisots, les chèvres, les trente vaches laitières et la trentaine de génisses ont toutes un petit nom, choisi avec amour en fonction de la lettre attribuée à leur année de naissance. 

Quand on rencontre Jean-Louis et Samuel, c'est justement l'amour qu'ils portent à leur métier qui transparaît immédiatement. Jean-Louis a toujours été passionné par cet univers : plus jeune, il n'était pas rare qu'il aille en alpage traire les vaches de ses grands-parents à la main. Dans la famille, l'attrait pour ce métier a sauté une génération pour passer directement au petit-fils. Aujourd'hui sa maman, Marguerite, habite également à la ferme des Louisots et soulage au quotidien pour le linge et les chambres.

Leurs journées se partagent entre leurs animaux et les besoins liés à leur activité de gite et d'auberge. Le balai d'une journée classique démarre à 6h, lorsque Jean-Louis récupère les bêtes et les amène dans l'écurie pour la traite. Pendant ce temps, Samuel s'occupe de la préparation du petit déjeuner et est ensuite aux petits soins pour les clients qui descendent prendre le premier repas de la journée. Puis le binôme alterne, pour permettre la traite des chèvres, une fois que Jean-Louis a effectué celle des vaches. Le lait de vache n'est pas transformé chez eux, mais sert à la filière Comté et leur revient transformé. Samuel utilise le lait de chèvre à la ferme et fabrique des faisselles, des tomes mais aussi des fromages plus frais comme des crottins, que l'on peut retrouver sur le plateau déposé sur la table des visiteurs en fin de repas. Ils vendent leur production à la ferme, dans leur magnifique Tuyé en pierres, mais utilisent surtout les fromages du côté auberge. Labellisés " Bienvenue à la ferme", ils prônent un tourisme de proximité dans leur exploitation.

Jean-Louis et Samuel sont très attachés à leur patrimoine local, qui impressionne les vacanciers commes les habitants de la Franche-Comté durant les quatre saisons. L'été étant bien installé, les amoureux d'activité en extérieur savent que le Haut-Doubs regorge de possibilités. Entre les randonnées pédestres et les circuits de VTT, tout a été pensé pour effectuer agréablement la Grande Traversée du Jura et découvrir par étape toute une diversité de paysages sur 415 kilomètres d'itinéraires. Du côté de la petite itinérance, les quatre parcours des chemins de la contrebande proposés par l'office de tourisme du Pays Horloger associent écotourisme et histoire locale. À Fournet-Blancheroche, on peut se reposer, décompresser dans un cadre verdoyant, profiter d'une variété d'activités extérieures, tout en partant sur les traces des hommes et des femmes du passé qui font la mémoire de la région.

La générosité des Louisots se retrouve dans le sens de l'accueil, le soin apporté à la création d'un lieu convivial, mais également dans la nourriture proposée. Ne cherchez pas de carte, le menu est unique et varie en fonction des produits de la ferme utilisés. Si vous avez l'occasion de rendre visite à Samuel et Jean-Louis à l'auberge, elle est ouverte sur réservation obligatoire effectuée la veille. Ils ouvrent leurs portes les week-ends, du vendredi soir au dimanche midi, tous les soirs durant la période estivale, et en semaine toute l’année. Vous pourrez ainsi peut-être gouter aux rillettes de lapin au lard, à une tartine gratinée au Comté, à un rôti de veau cuit, à leur plateau de fromages ou encore à leurs pâtisseries maison.

On retrouve Jean-Louis aux fourneaux, qui a fait l’école hôtelière et a travaillé 10 ans dans la restauration à Annecy en Haute-Savoie. Et c'est Samuel qui parle le mieux de ce touche à tout : " Jean-Louis sait tout faire, il a une capacité de travail hors norme. On dirait Arturo Brachetti." Alors si vous n'avez pas l'occasion de leur rendre visite, les Louisots vous partagent une de leurs recettes. 

La recette testée et approuvée

La tarte fine à la saucisse de Morteau et aux poireaux, sauce cancoillotte (pour 6 personnes)

Les ingrédients :

• 1 ou 2 pâtes feuilletées
• 1 saucisse de Morteau cuite et refroidie
• 2 poireaux
• 1 pot de cancoillotte
• Du comté râpé 

Cuire les ronds de pâte feuilletée au four entre 2 feuilles de papier sulfurisé.

Faire fondre les poireaux dans un peu d'eau.

Délayer la cancoillotte avec un peu de crème ou de bouillon.

Découper la saucisse de Morteau froide en fines tranches.

Déposer la fondue de poireaux et les tranches de saucisse sur la pâte feuilletée.

Ajouter le comté râpé et passer au four quelques minutes.

Verser la cancoillotte chaude au fond de l'assiette et déposer la tarte fine.

C'est prêt !

Les infos pratiques 

Comment trouver la ferme des Louisots ?

♦ La ferme auberge est ouverte les week-ends, du vendredi soir au dimanche midi, tous les soirs durant la période estivale, et en semaine toute l’année. Les réservations sont obligatoires, au plus tard la veille.

♦ Jean-Louis et Samuel produisent du lait de vache et de chèvre. 

♦ La ferme des Louisots est certifiée agriculture biologique et est labellisée Comté, Gîtes de France, Bienvenue à la ferme, Destination Pays Horloger, et bien d'autres.

♦ Elle se trouve sur les Chemins de la Contrebande franco-suisse, plus exactement sur la ronde des Gabelous. La ferme est également sur le parcours de la Grande Traversée du Jura.

Retrouvez-nous très prochainement pour découvrir une nouvelle ferme-auberge en Bourgogne-Franche-Comté !