Les frontaliers comtois vont en bénéficier. Pour la première fois, un canton helvète met en place ce salaire minimum horaire. Les patrons y étaient pour la plupart opposés.
Un salaire minimum horaire va entrer prochainement en vigueur dans un canton suisse après une décision du Tribunal Fédéral, rejetant en dernière instance les recours contre cette mesure.
La mesure va entrer en vigueur dans le canton de Neuchâtel, où elle était combattue par les patrons et des organisations économiques. C'est une première en Suisse.
Le Tribunal fédéral, la plus haute instance juridique de la Suisse, a rejeté les recours contre cette mesure.
Cette entrée en vigueur est l'aboutissement d'un vote cantonal organisé en 2011, à la suite d'une pétition demandant l'introduction du salaire minimum.
Après son approbation par la population du canton, les autorités cantonales ont voté la mise en oeuvre de cette mesure.
Le salaire minimum vise à lutter contre le phénomène des "working poor", soit ceux qui travaillent pour un très bas salaire.
17,38 euros de l'heure
Le salaire minimum revendiqué par les Neuchâtelois est de 20 francs suisses (17,38 euros) de l'heure. A titre de comparation, en France, le salaire horaire brut (SMIC) est de 9,76 euros.
Des exceptions sont cependant prévues, selon l'agence suisse ATS, notamment dans le secteur de l'agriculture et de la viticulture.
Avec 20 CHF de l'heure, et une semaine de travail de 41 heures, le revenu annuel correspondant est de 41.759 francs suisses (36.303 euros), soit 3.480 francs suisses par mois, un montant avec lequel il est très difficile de vivre en Suisse sans aides sociales.
Le canton de Neuchâtel est le premier des 26 cantons formant la Suisse à introduire un salaire minimum dans le pays.
Des initiatives similaires sont en cours dans les cantons du Jura et du Tessin, mais la procédure n'est pas encore terminée.D'autres cantons comme les cantons de Genève, Vaud et du Valais ont en revanche refusé des projets similaires.