47.000 habitants de la région travaillaient au 3e trimestre 2023 en Suisse voisine, révèle une étude de l’INSEE sur la situation de l’emploi.
Se lever souvent tôt, très tôt, faire des kilomètres de route pour passer la frontière : c’est le quotidien de nombreux salariés séduits par les salaires suisses. Le salaire minimal par exemple dans le canton de Genève avoisine les 4.000 euros net par mois, dans les autres cantons comme Vaud, il n'y a pas de salaire minimum fixé, mais les payes y restent très attractives, avec un taux de change du franc suisse très favorable actuellement. 1000 francs suisses valent 1070 euros à ce jour, 9 janvier 2024.
Ce matin accompagnement du « train des frontaliers ».
— GUILLON Alexis (@GUILLONAlexis3) February 24, 2023
Départ matinal de Valdahon sur la ligne des Horlogers et destination « la Suisse » pour emmener les nombreux travailleurs frontaliers en Suisse🇨🇭.
Principalement dans les entreprises horlogères du secteur. pic.twitter.com/B0DR453PYE
Des taux de chômage très bas en Suisse
Au troisième trimestre 2023, près de 47 000 Bourguignons-Francs-Comtois occupent un emploi en Suisse, un chiffre en hausse de +2,0 %. Depuis début 2021, le nombre de travailleurs frontaliers est en constante progression. Les taux de chômage suisses sont restés très bas à la fin du troisième trimestre 2023. On comptait 2,6 % de chômeurs dans le canton de Neuchâtel, et de 3,3 % dans celui de Vaud.
La Suisse attire chaque trimestre toujours plus de travailleurs frontaliers
Sur un an, près de 3 500 frontaliers supplémentaires ont rejoint la Suisse pour y travailler.
L’étude de l’INSEE note que la signature fin juin 2023 de l’accord fiscal bilatéral favorisant le télétravail Du télétravail accordé aux frontaliers pendant la crise du covid, et certains ont fait le choix de le conserver un ou plusieurs jours par semaines. 40% maximum du temps de travail est faisable à distance pour un frontalier.
Au troisième trimestre 2023, le nombre de travailleurs frontaliers a augmenté dans les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Jura suisse. Près de neuf frontaliers bourguignons-francs-comtois sur dix occupent un emploi dans l’un de ces trois cantons.
Le nombre de navetteurs issus de la région est en forte progression dans le canton de Neuchâtel (+3,2 %), soit près de 500 frontaliers en plus par rapport au trimestre précédent. Le dynamisme du secteur horloger dans ce canton favorise probablement cette évolution.
7 frontaliers sur 10 habitent dans le Doubs
Les travailleurs frontaliers habitent principalement dans l’est de la région. Près de sept frontaliers sur dix résident dans le Doubs, 17 % dans le Jura et 10 % dans le Territoire de Belfort. Leur nombre progresse dans ces trois départements ce trimestre, notamment +2,2 % pour le Jura et +1,9 % pour le Doubs.
En complément des 47.000 frontaliers, au troisième trimestre 2023, la Bourgogne-Franche-Comté comptait 994 700 emplois sur son territoire. Un effectif stable depuis un an. Le taux de chômage était de 6,5 % parmi la population active de Bourgogne-Franche-Comté contre 7,4 % en France.