Malgré un front syndical uni (CGT, FO, CGC, Solidaires, SUD, FSU, CFDT), la manifestation a rassemblé deux fois moins de monde que le 12 septembre dernier dans la capitale comtoise.
Les choses avaient pourtant mal commencé. Quelque 200 manifestants à peine, réunis sur la bien-nommée place de la Révolution à Besançon, à une demi-heure du départ du cortège.
« Ca se casse la gueule... », nous glisse un militant, amer.
#Besancon : très faible mobilisation à quelques minutes de la #manif21septembre pic.twitter.com/wLIk52Hqlm
— France3Franche-Comté (@F3FrancheComte) 21 septembre 2017
Mais très vite, le rassemblement prend de l'importance. En tête de la contestation ce jeudi : les ambulanciers de Jussieu, en grève depuis plusieurs jours. Suivis de près par les Insoumis, les anarchistes, les syndicalistes (FO et la CFDT ont à nouveau défilé malgré l'avis contraire de leur direction), tout ce que la ville compte de militants opposés aux ordonnances Pénicaud.
« Cette société-là, on n'en veut pas », scande-t-on au micro. Les pancartes brandies rivalisent d'originalité. « Jupiter, descends sur terre »...
Un mouvement qui s'essouffle ?
On a compté jusqu'à mille manifestants aux alentours de midi. Près de deux fois moins qu'il y a dix jours... La rue serait-elle en train de perdre son bras de fer, à la veille de la présentation des ordonnances, qualifiées par leurs détracteurs de « loi Travail XXL » ?D'autres actions auront lieu dans les prochains jours. La France Insoumise appelle à la grève le 23 ; les transporteurs routiers deux jours plus tard ; les retraités le 28...
Le Premier ministre Edouard Philippe l'a déjà garanti : il ne pliera pas face à la rue. Affaire à suivre ?
Les manifestations prévues en Franche-Comté
Dans le JuraLons-le-Saunier : 15h, Place de la Liberté
Dole : 10h30, Place de la sous-préfecture
Saint-Claude : 10h, devant la sous-préfecture
En Haute-Saône
Vesoul : 16h30, Place Pierre Renet.
Dans le Doubs
Besançon : 11h, Place de la Révolution
Montbéliard : 14h, Champ de foire
Comme pour le premier mouvement, les organisations syndicales rejettent :
- Les ordonnances Macron qui visent à détruire le droit du travail
- Les attaques sur les Services Publics (baisse des budgets, gel du point d’indice, suppression de 120 000 postes, jour de carence…)
- Les attaques sur la Sécurité Sociale (baisse des cotisations et augmentation de la CSG) : remise en cause de l’Assurance Maladie ainsi que du système de l'UNEDIC, de celui des Retraites (régime général et spécifiques)
- La suppression brutale des emplois aidés et pour leur transformation en emplois statutaires.