Il ne pique qu'en journée et peut transmettre des maladies graves : la progression du moustique tigre continue

Désormais implanté en Bourgogne-Franche-Comté, le moustique tigre continue sa propagation. Pour se prémunir contre leurs piqures, qui n'est pas sans risque, certains gestes sont essentiels.

À chaque été, son lot de plaisirs au soleil, mais aussi de désagréments ! Le désormais réputé moustique tigre en fait partie et continue de se propager dans la région Bourgogne-Franche-Comté. Même si la situation n'en est pas au même point que dans certains départements assaillis, l'Agence Régional de santé (ARS) maintient sa vigilance et ses conseils pour éviter la prolifération de l'espèce nuisible. 

Apparu en Franche-Comté en 2020, dans le Doubs et le Jura, puis en 2023 dans le Territoire de Belfort, le moustique tigre fait l'objet d'études de mai à novembre. Le constat établi par l'ARS est sans appel : l'espèce se propage rapidement. "À la fin de l'année 2022, on observait moins de 60 communes colonisées dans la région. Un an plus tard, il y en avait plus de 120", précise Catherine Roussel, ingénieur sanitaire à l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté. Seule la Haute-Saône résiste encore à l'envahisseur nuisible. 

Une seule commune d'un département infestée suffit à placer celui-ci dans la liste des zones colonisées. Pour surveiller l'apparition du moustique tigre, des pièges sont posés dans certaines agglomérations et l'ARS propose un service de signalement en ligne. "Quand on a des signalements, un opérateur se rend sur place et déclare la commune colonisée", explique Catherine Roussel. "Cette propagation est dans la logique des choses. Le moustique tigre est arrivé en France en 2004, à Menton (Alpes-Maritimes). Depuis, il remonte petit à petit vers le nord de la France."

Loin d'avoir un rayon d'action d'une si grande ampleur - le moustique tigre ne se déplace que jusqu'à 150 mètres maximum - l'espèce se propage par le biais des humains, par voies terrestres. 

 

Des bons gestes à adopter 

Particulièrement présent de juillet à août, le moustique tigre fait l'objet d'une communication accrue sur les gestes à adopter pour éviter sa propagation. "Il faut faire la chasse aux gîtes potentiels des œufs et des larves, c'est-à-dire les retenues d'eau", conseille Catherine Roussel.

Coupelles sous les pots de fleurs, gamelles des animaux, replis des bâches, seaux, pieds de parasol... Les moustiques tigres ont besoin de ces petites zones humides pour se reproduire et faire éclore les œufs. "C'est une habitude à prendre, mais il faut essayer de vider et nettoyer ces retenues d'eau une fois par semaine, le temps de l'éclosion d'un œuf de moustique tigre."

Check-list A4 by France 3 Franche-Comté

Ces gestes permettent de freiner la propagation de cette espèce de moustique diurne, qui pique donc en journée uniquement et ne fait aucun bruit. Car si la piqûre de ce moustique peut être douloureuse en fonction des personnes, il s'agit surtout d'une espèce potentiellement vectrice de maladies comme le chikungunya, la dengue ou le virus Zika.

"Nous ne sommes pas encore concernés dans la région et nous souhaitons l'éviter à tout prix, mais les ARS de Provence-Alpes-Côte d'Azur et d'Occitanie, ainsi que l'Auvergne-Rhône-Alpes, ont recensé des cas autochtones de maladie, c'est-à-dire des gens ayant été contaminés sans quitter le territoire français", explique Catherine Roussel.

Si la situation n'est ni alarmante, ni "perdue d'avance" selon l'ingénieur sanitaire, la vigilance et la prévention sont de mises pour éviter des cas de figure graves dans les régions du sud de la France. "Dans certaines communes de Provence, les habitants ne peuvent plus sortir de chez eux la journée tellement la zone est colonisée."

Encore à l'abri d'une invasion massive, la Bourgogne-Franche-Comté espère freiner la propagation du moustique tigre et compte, pour cela, sur l'implication de chacun. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité