Ecole de Grand-Charmont vandalisée par un groupe d'enfants: maire, enseignants et parents d'élèves sont dévastés

Près de 30 000 € de dégâts. Et un gros coup au moral du personnel éducatif de l'école primaire, vandalisée ce samedi par un groupe d'enfants qui seraient âgés d'entre 10 et 12 ans. Le maire a porté plainte contre X et organisé une réunion en urgence avec les enseignants et les représentants des parents d'élèves.

Le plus visible, le plus coûteux aussi, ce sont les deux tableaux interactifs dernier cri présents dans deux salles de classe qui ont été pulvérisés. Coût à l'unité : près de 4500€.

Jean-Paul Munnier, le maire de Grand-Charmont, passe de classe en classe ce lundi matin, slalome entre les tables renversées, les extincteurs arrachés et les bris de verre, chiffre à près de 30 000€ l'ensemble des dégâts causés et avoue sa même incrédulité depuis samedi et la découverte de la scène de violence gratuite qui a retourné la cantine qui venait d'être entièrement rénovée ainsi que quatre salles de classe.

"Plaisir de dégrader, ennuis, démission des parents, malgré l'effort de l'équipe enseignante ? J'avoue ne pas comprendre pourquoi ces enfants ont fait ça. Il va falloir tout remettre d'aplomb pour la rentrée lundi prochain. Dès qu'ils sont plus grands, certains font de plus grandes bêtises, mais là, c'était des enfants de dix à douze ans" explique Jean-paul Munnier au micro des journalistes de France 3 Franche Comté, Noélie Mésange et Rémy Poirot

L'édile a porté plainte à la gendarmerie de Bethoncourt ce matin. Une plainte contre X pour dégradations. 

Samedi, alerté par un riverain qui entend des bruits en provenance de l'école élémentaire Daniel-Jeanney, le maire se rend sur place et voit se disperser un groupe d'enfants. Des petits. Entre 10 et 12 ans. 

L'école avait déjà été vandalisée à la veille de la rentrée de septembre. Par un groupe d'adolescents cette fois. Pas de trace d'effraction ce samedi, les enfants auraient profité d'une porte laissée ouverte par une entreprise réalisant des travaux. Ils ont saccagé toutes les salles à leur disposition, un sas fermé les empêchant d'accéder au reste du bâtiment qui comporte 14 classes et accueille 230 enfants. 

"Des idées idiotes qui ont germé dans de petites têtes"

L'école est située dans le quartier sensible des Fougères. Ce lundi après-midi, des représentants des parents d'élèves et les enseignants se sont rendus à l'école. Devant l'étendue des dégâts, les parents d'élèves, surtout des mères, sont très marqués et peinés.

C'est écoeurant! À leur âge, les enfants ont le droit d'être dehors la journée, mais il faut qu'on soit derrière eux, qu'on leur explique les choses. Nous avons créé notre association de parents d'élèves justement pour être le chaînon manquant entre la mairie et l'école. Cela fait des années qu'on bataille tous ensemble pour que nos enfants apprennent dans de meilleures conditions. Nous sommes choqués, écoeurés, nous avons même du mal à trouver les mots.

Une représentante des parents d'élèves de l’école élémentaire Daniel-Jeanney

 Il va falloir maintenant nettoyer et réparer. Peut-être retarder la rentrée du lundi 4 mars. Pour Séverine Beuret, la directrice de l'école, c'est comme une attaque personnelle, mais sans en connaître la raison. Elle explique au micro de France 3 Franche Comté avoir été abasourdie par la nouvelle. "Des idées idiotes qui ont germé dans de petites têtes", se désole-t-elle. "Comment accueillir les enfants lundi ? Que faire avec eux ? Parce qu'il va bien falloir en parler, c'est important!"

Quant aux travaux de réparation, ils devraient être pris en charge par les compagnies d'assurance. Une deuxième fois depuis septembre. Une deuxième fois de trop.

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