Les investigations autour de l'homme qui a tiré dans le centre-ville d'Héricourt en Haute-Saône le samedi 25 mai se poursuivent. Un suspect est en garde à vue, mais l'arme des faits est toujours recherchée.
Au lendemain des tirs qui ont causé une très grosse frayeur à de nombreux habitants, dans le centre-ville d'Héricourt en Haute-Saône, les investigations se poursuivent. Ce samedi 25 mai, en tout début d'après-midi, vers 13h, alors que les terrasses des cafés du centre étaient remplies, un homme a tiré des coups de feu en l'air, avec une arme "automatique, de type arme de guerre". Il s'était ensuite déplacé à pied dans la ville, en tirant plusieurs autres coups.
Si aucun blessé n'a été, les nombreux témoins de l'événement, dont certains ont été menacés par l'arme qui ressemblait à une "kalachnikov", étaient très choqués en fin d'après-midi. Une certaine confusion et de nombreuses rumeurs ont circulé dans la petite ville et sur les réseaux sociaux. Arnaud Grécourt, le procureur de Vesoul en charge de l'affaire, a choisi de communiquer avec prudence autour de l'événement, sur lequel les forces de police de Montbéliard sont très vite intervenues.
Deux hommes interpellés, un relâché
L'homme suspecté d'être le tireur a rapidement été interpellé. "Aux alentours de 15 heures" précise Arnaud Grécourt. Issu d'une famille de commerçants de la ville, il a été identifié par plusieurs témoins. C'est au domicile de sa mère, où il vit, que le suspect a été arrêté.
Un deuxième homme, qui conduisait un scooter, a été interpellé. "Des témoins nous ont dit qu'un scooter aurait déposé [le suspect] avant qu'il ne tire" explique le procureur. Les deux hommes ont été placés en garde à vue. Cependant, après vérification des images de vidéosurveillance, "le tireur semble être arrivé à pied", et le conducteur du scooter, "a priori, ne serait pas en cause", a donc été libéré.
L'arme toujours recherchée
La garde à vue du tireur présumé a été prolongée, et les forces de l'ordre cherchent activement l'arme avec laquelle il a tiré. "C'est possiblement une kalachnikov, à ce stade, on la recherche encore" précise le procureur. Quant au motif, "de prime abord, on ne sait pas du tout, à priori, pas de motif religieux". Le procureur évoque une dispute qui aurait eu lieu un peu plus tôt dans la journée. Le suspect aurait été prendre cette arme avant de venir chercher dans le centre la personne avec qui il s'était disputé.
Les investigations, et notamment les auditions, vont se poursuivre dans les prochains jours. L'homme en garde à vue est défavorablement connu des services de police et a déjà fait l'objet de condamnations.