L'homme accusé d'avoir tué par arme blanche son père, à Appenans dans le Doubs, le samedi 2 mars, a été mis en examen pour "meurtre sur un ascendant" ce lundi 4 mars. Lors de sa garde à vue, il s'en est pris à un gendarme.
L'homme de 38 ans qui est accusé d'avoir poignardé le samedi 2 mars son père à Appenans dans le Doubs, a été mis en examen ce lundi 4 mars pour "meurtre sur ascendant". Dans une conférence de presse donnée peu de temps auparavant, le procureur de la République de Montbéliard, Paul-Edouard Lallois, a présenté les conclusions des premières investigations, menées par la brigade de recherche de Montbéliard.
Les dernières investigations sont venues confirmer ce que les premières heures de l'enquête avaient laissé apparaître : ce samedi 2 mars, en début d'après-midi, aux alentours de 14 heures, dans la commune du Doubs, un homme de 66 ans est arrivé ensanglanté chez son voisin, expliquant que son fils l'avait poignardé. Malgré l'intervention très rapide des services de secours, il est décédé peu de temps après, à 15h15.
Entre-temps, les forces de l'ordre ont interpellé son fils de 38 ans, qui avait tenté de s'enfuir du domicile. Positif aux premiers contrôles de stupéfiants, il avait consommé du cannabis, l'homme sans emploi connu a été placé en garde à vue, où il a reconnu avoir poignardé au moins une fois son père, avec un couteau que ce dernier lui avait offert peu de temps auparavant pour son anniversaire.
Son père avait d'ailleurs, deux heures avant le coup de couteau mortel, déjà sollicité ce même voisin, lui montrant un œil au beurre-noire et indiquant que son fils venait de lui faire. "Je n'ai pas compris pourquoi il s'en prenait à moi" aurait-il alors dit.
Des propos décousus
Malgré les aveux de l'accusé, les raisons de son geste restent obscures : "beaucoup de questions se posent" déclare le procureur de Montbéliard. L'accusé a fait des "déclarations un peu décousues", dont il est difficile de tirer des hypothèses. Des "brides d'explications, pas toujours bien en lien". Les enquêteurs vont cependant se pencher sur l'histoire familiale, dont le contexte semble complexe.
Une autopsie doit être pratiquée ce mardi 5 mars, ainsi que des analyses des prélèvements sanguins de l'accusé. L'homme n'avait vraisemblablement pas d'antécédent psychiatrique connu.
Ce dimanche 3 mars, pendant sa garde à vue et après une audition, l'homme de 38 ans a tenté de blesser le gendarme venu lui faire signer ses déclarations avec le stylo qu'il lui avait tendu. Il a fallu trois officiers pour le maîtriser.
Une expertise psychiatrique devrait être bientôt menée.