10 janvier 2012 : Maxime Roussel disparaissait. Le lendemain son corps était retrouvé calciné dans un bois à Étouvans. Le mystère reste entier. Le principal suspect est toujours incarcéré préventivement à Besançon.
Nom de code Hom-Max pour "homicide Maxime". C'est la dénomination de la cellule de la gendarmerie de Montbéliard qui mobilise cinq enquêteurs à plein temps. Depuis un an, ces hommes tentent de percer le mystère de la mort de ce jeune garçon de 14 ans originaire du village d'Etouvans dans le nord Franche-Comté.
Malgré tous ces moyens, le dossier contient toujours des zones d'ombre. Le 11 janvier 2012 au petit matin, le corps de l'adolescent était retrouvé calciné et ensanglanté dans un bois sur les hauteurs de sa commune. Il avait disparu la veille au soir du domicile familiale au guidon de sa Honda.
D'après les premières constatations la mort remontait à plusieurs heures. Deux jours plus tard, un de ses copains, âgé lui de 17 ans, était mis en examen pour assassinat. C'est dans son garage que les gendarmes placés sous la direction du Procureur de Montbéliard avaient retrouvé la moto de la victime.
La version du copain : il était là, mais ne serait pas l'auteur des coups mortels
Le suspect qui est aujourd'hui majeur est incarcéré préventivement à la maison d'arrêt de Besançon. Selon son avocat, maître Jean-Baptiste Euvrard, il a maintenu la même version des faits au cours de ses quatre auditions : il aurait été présent lorsque les coups mortels donnés à l'arme blanche ont été donnés, mais il n'en serait pas l'auteur.
Toujours selon maître Euvrard, l'arme du crime n'aurait toujours pas été retrouvée, et il serait ridicule d'imaginer que le vol éventuel de la moto soit le mobile de ce crime. Quoiqu'il en soit ce dossier est considéré comme très complexe, en raison notamment de la personnalité du mis-en-examen. Les enquêteurs espèrent que la reconstitution, qui devrait avoir lieu dans les prochains mois, permettra de lever les doutes qui persistent encore dans cette affaire.
Une marche blanche serait prévue dimanche
En attendant le village d'Etouvans reste marqué par ce faits-divers. Le maire, Anne-Marie Hadiuk, nous a confié que les habitants souhaitent connaître la vérité pour évacuer le traumatisme qui pèse sur l'ambiance de la commune. Une marche blanche en mémoire de Maxime Roussel devrait avoir lieu dimanche à l'initiative de la petite amie de la victime. De leur coté les parents du jeune garçon ne souhaitent toujours pas s'exprimer publiquement. Visiblement le procès, si il a lieu, ne se déroulerait pas avant 2014.